REFLEXIONES SOBRE LAS CRISIS CONTEMPORANEAS COMO REFLEJO DEL PASADO
- Matéo Simoita
- 22 mai
- 8 min de lecture

REFLEXIONES SOBRE LAS CRISIS CONTEMPORANEAS COMO REFLEJO DEL PASADO
Por David ARRIETA-LÓPEZ

Las crisis son inherentes al desarrollo humano; constituyen parte esencial de la existencia y ofrecen oportunidades para el crecimiento y la evolución a través de la introspección. Cuando se afrontan con responsabilidad y de manera constructiva, pueden transformarse en los episodios más reveladores de la vida, incluso en contextos extremos y caóticos. Sin embargo, cuando se asumen de forma destructiva, conducen a la desesperanza, el suicidio y la fatalidad. Por ello, es crucial reformular nuestra percepción de los problemas existenciales, pues, aunque no es un proceso sencillo, son decisiones determinantes que trazan la diferencia entre la vida y la muerte.
La confrontación con estas preocupaciones esenciales es intensa y profundamente perturbadora. Se expresa en el temor a la muerte, la libertad, el aislamiento existencial y la ausencia de un sentido vital (Yalom, 1980). Reconocer la vulnerabilidad humana puede ser aterrador, pero también constituye un punto de inflexión hacia la transformación personal.
Reflexionar sobre las situaciones límite resulta crucial para comprender la dinámica política contemporánea, marcada por guerras sin sentido que desatan crisis diplomáticas constantes. Estos conflictos, destructivos y despiadados, representan una afrenta a la humanidad, pues transgreden sistemáticamente los Tratados de Ginebra, vulnerando los derechos fundamentales.
Lo que hoy presenciamos no es más que un reflejo distorsionado de los horrores acontecidos a mediados del siglo XX. En este contexto, cobra relevancia una de las figuras más admiradas de la Psicología Humanista. Más que nunca, es imperativo recordar el Holocausto y reivindicar la trascendencia de El hombre en busca de sentido, de Viktor Frankl. Se ha escrito abundantemente sobre este episodio histórico, pero las aportaciones de Frankl poseen un valor único, pues no solo analizan el sufrimiento desde una perspectiva filosófica, sino que lo humanizan a través de su testimonio personal.
En la actualidad, la censura se ha convertido en una herramienta para invisibilizar a las víctimas de nuevas atrocidades. La represión violenta de protestas, los medios de comunicación parcializados y la proliferación de plataformas alternativas evidencian un fenómeno ineludible: la lucha por el control de la narrativa. Las redes sociales han permitido la difusión de imágenes crudas, fragmentos de realidad que ponen de manifiesto el padecimiento de las víctimas en medio de disputas por el poder y la hegemonía territorial. La pregunta es ineludible: ¿realmente aprendimos algo de la Segunda Guerra Mundial?
Este panorama actual guarda una inquietante similitud con la opresión sufrida por las víctimas del Holocausto. La impresión de que los Tratados de Ginebra son meros espejismos que sostienen una falsa sensación de seguridad se hace cada vez más evidente. La falta de respeto hacia la dignidad humana ha alcanzado niveles incomprensibles.
En este escenario, emergen figuras influyentes que desprecian abiertamente el humanismo y la empatía, considerándolos un obstáculo para el desarrollo de la civilización occidental. El neofascismo, lejos de ser un vestigio del pasado, se manifiesta con una intensidad alarmante. Los saludos nazis, la reivindicación de líderes con antecedentes cuestionables y el ataque sistemático a la teoría de la empatía humana reflejan la urgencia de revitalizar el humanismo universal, devolviéndole su fuerza y legitimidad. Sin embargo, para ello se necesitan líderes con visión, carácter y sensibilidad, no figuras antisociales con tendencias destructivas y una frialdad deshumanizante.
Viktor Frankl, lejos de ser una figura idealizada, fue consciente de su propia fragilidad. Reconoció haber contemplado el suicidio y sostuvo que los verdaderos héroes fueron sepultados en el anonimato. Su necesidad de mostrarse vulnerable surgió como respuesta a la imagen errónea que algunos autores construyeron sobre él, presentándolo como un ser invencible y extraordinario. En realidad, su testimonio nos revela una verdad más compleja y dolorosa.
En los campos de concentración, la personalidad de los prisioneros se transformaba como un mecanismo de adaptación. La apatía generalizada se convertía en una especie de muerte emocional: la indiferencia y la frialdad eran respuestas inevitables ante la brutalidad cotidiana. Los golpes de los kapos, el maltrato constante y la degradación sistemática minaban la capacidad de reacción de los reclusos. Testigos de torturas y vejaciones, su única forma de supervivencia era la insensibilización absoluta.
Frankl comprendió, desde su experiencia profesional, la profundidad de aquella apatía. No se trataba de olvido, sino de un estado de anestesia emocional que les permitía soportar lo insoportable. Esta indiferencia se extendía incluso ante la muerte, percibida como una posibilidad siempre latente y, en ocasiones, como una liberación.
David ARRIETA-LÓPEZ
Réflexions sur les crises contemporaines comme reflet du passé
Par David ARRIETA-LÓPEZ

Les crises sont inhérentes au développement humain ; elles constituent une part essentielle de l’existence et offrent des opportunités de croissance et d’évolution par le biais de l’introspection. Lorsqu’elles sont affrontées avec responsabilité et dans un esprit constructif, elles peuvent devenir les épisodes les plus révélateurs de la vie, même dans des contextes extrêmes et chaotiques. Mais lorsqu’elles sont abordées de manière destructrice, elles conduisent au désespoir, au suicide et à la fatalité. C’est pourquoi il est crucial de reformuler notre perception des problèmes existentiels, car bien que ce ne soit pas un processus aisé, ces décisions tracent la ligne de démarcation entre la vie et la mort.
La confrontation avec ces angoisses fondamentales est intense et profondément déstabilisante. Elle s’exprime dans la peur de la mort, la liberté, l’isolement existentiel et l’absence de sens à la vie (Yalom, 1980). Reconnaître la vulnérabilité humaine peut être terrifiant, mais c’est aussi un point d’inflexion vers la transformation personnelle.
Réfléchir aux situations-limites est essentiel pour comprendre la dynamique politique contemporaine, marquée par des guerres insensées qui déclenchent des crises diplomatiques permanentes. Ces conflits, destructeurs et impitoyables, constituent une offense à l’humanité, car ils transgressent systématiquement les Conventions de Genève, en violant les droits fondamentaux.
Ce que nous voyons aujourd’hui n’est rien d’autre qu’un reflet déformé des horreurs du milieu du XXe siècle. Dans ce contexte, l’une des figures les plus admirées de la psychologie humaniste retrouve toute sa pertinence. Plus que jamais, il est impératif de se souvenir de l’Holocauste et de revendiquer la portée intemporelle de L’homme à la recherche de sens de Viktor Frankl. Beaucoup a été écrit sur cet épisode historique, mais les apports de Frankl ont une valeur unique : ils ne se contentent pas d’analyser la souffrance d’un point de vue philosophique, ils l’humanisent à travers un témoignage vécu.
Aujourd’hui, la censure est devenue un outil pour invisibiliser les victimes de nouvelles atrocités. La répression violente des manifestations, les médias biaisés et la prolifération de plateformes alternatives révèlent un phénomène inéluctable : la lutte pour le contrôle du récit. Les réseaux sociaux ont permis la diffusion d’images brutales, des fragments de réalité qui mettent en lumière la souffrance des victimes au cœur de luttes pour le pouvoir et l’hégémonie territoriale. La question est inévitable : avons-nous réellement tiré les leçons de la Seconde Guerre mondiale ?
Ce paysage actuel rappelle étrangement l’oppression subie par les victimes de l’Holocauste. L’impression que les Conventions de Genève ne sont que des mirages soutenant une illusion de sécurité devient de plus en plus évidente. Le manque de respect envers la dignité humaine a atteint des niveaux difficiles à concevoir.
Dans ce contexte, émergent des figures influentes qui méprisent ouvertement l’humanisme et l’empathie, les considérant comme des obstacles au développement de la civilisation occidentale. Le néofascisme, loin d’être une relique du passé, se manifeste aujourd’hui avec une intensité alarmante. Les saluts nazis, la réhabilitation de dirigeants au passé douteux et l’attaque systématique contre la théorie de l’empathie humaine traduisent l’urgence de revitaliser l’humanisme universel, en lui redonnant force et légitimité. Mais cela exige des dirigeants dotés de vision, de caractère et de sensibilité — et non des figures antisociales aux tendances destructrices et à la froideur déshumanisante.
Viktor Frankl, loin d’être idéalisé, était profondément conscient de sa propre fragilité. Il a reconnu avoir envisagé le suicide, affirmant que les véritables héros étaient restés dans l’anonymat. Son besoin de se montrer vulnérable surgit en réponse à l’image erronée que certains auteurs ont construite de lui, le présentant comme un être invincible et extraordinaire. En réalité, son témoignage nous révèle une vérité plus complexe et douloureuse.
Dans les camps de concentration, la personnalité des prisonniers se métamorphosait comme mécanisme d’adaptation. L’apathie généralisée devenait une forme de mort émotionnelle : l’indifférence et la froideur étaient des réponses inévitables face à la brutalité quotidienne. Les coups des kapos, les humiliations constantes et la dégradation systématique minaient toute capacité de réaction. Témoins de tortures et de sévices, leur seule stratégie de survie était l’anesthésie affective.
Frankl comprenait, par son expérience professionnelle, la profondeur de cette apathie. Il ne s’agissait pas d’un oubli, mais d’un état d’engourdissement émotionnel qui permettait de supporter l’insupportable. Cette indifférence s’étendait même à la mort, perçue comme une possibilité toujours présente et, parfois, comme une libération.
David ARRIETA-LÓPEZ
Reflections on Contemporary Crises as Mirrors of the Past
By David ARRIETA-LÓPEZ

Crises are inherent to human development; they are an essential part of existence and offer opportunities for growth and evolution through introspection. When faced responsibly and constructively, they can become the most revealing episodes in life—even in extreme and chaotic circumstances. However, when approached destructively, they lead to despair, suicide, and fatalism. That is why it is crucial to reformulate our perception of existential problems: though the process is far from easy, the decisions we make in such moments draw the line between life and death.
Confronting these essential concerns is intense and profoundly unsettling. They manifest in the fear of death, of freedom, of existential isolation, and of the absence of meaning in life (Yalom, 1980). Acknowledging human vulnerability can be terrifying, but it also marks a turning point toward personal transformation.
Reflecting on extreme situations is crucial for understanding the current political landscape, marked by senseless wars that fuel continuous diplomatic crises. These conflicts—destructive and merciless—represent an affront to humanity, as they systematically violate the Geneva Conventions and infringe upon fundamental human rights.
What we are witnessing today is nothing more than a distorted reflection of the horrors that took place in the mid-20th century. In this context, one of the most revered figures in Humanistic Psychology becomes all the more relevant. Now more than ever, we must remember the Holocaust and uphold the enduring significance of Viktor Frankl’s Man’s Search for Meaning. Much has been written about that historical episode, but Frankl’s contributions hold unique value: they not only examine suffering through a philosophical lens, but humanize it through his lived experience.
Today, censorship has become a tool to erase the victims of new atrocities from public view. The violent repression of protests, biased media, and the rise of alternative platforms reveal an undeniable phenomenon: the battle over narrative control. Social media has made it possible to circulate raw images—fragments of reality that expose the suffering of victims caught in struggles for power and territorial dominance. The question is inescapable: did we truly learn anything from World War II?
The current reality bears a disturbing resemblance to the oppression endured by Holocaust victims. The perception that the Geneva Conventions are little more than illusions propping up a false sense of security grows increasingly apparent. The lack of respect for human dignity has reached unfathomable levels.
In this environment, influential figures have emerged who openly scorn humanism and empathy, viewing them as obstacles to the advancement of Western civilization. Neofascism, far from being a relic of the past, is reemerging with alarming intensity. Nazi salutes, the rehabilitation of leaders with questionable legacies, and systematic attacks on the very concept of human empathy reflect the urgent need to revitalize universal humanism, restoring its strength and legitimacy. But doing so requires leaders with vision, character, and sensitivity—not antisocial figures driven by destruction and dehumanizing coldness.
Viktor Frankl, far from being idealized, was fully aware of his own fragility. He admitted having contemplated suicide and insisted that the true heroes had been buried in anonymity. His need to show vulnerability arose in response to the false image some authors had constructed of him—portraying him as an invincible, extraordinary figure. In reality, his testimony reveals a far more complex and painful truth.
In the concentration camps, prisoners’ personalities underwent profound transformation as a means of adaptation. Widespread apathy became a kind of emotional death: indifference and coldness were inevitable responses to daily brutality. The kapos’ blows, constant abuse, and systematic degradation eroded the inmates’ ability to react. Surrounded by torture and humiliation, their only path to survival was absolute desensitization.
Frankl understood, from his professional background, the depth of such apathy. It was not a matter of forgetfulness, but a state of emotional anesthesia that allowed prisoners to endure the unendurable. That indifference extended even to death itself, which was perceived as an ever-present possibility—and at times, as a release.
David ARRIETA-LÓPEZ
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