LA REGULARITE MACONNIQUE
- Jean-Luc Vidal
- 7 févr.
- 11 min de lecture

Pour avoir une vision d’ensemble de la maçonnerie aujourd’hui il faut se poser la question de la régularité maçonnique.
Alors qu’est-ce que la régularité maçonnique ? Remontons un peu le cours de l’histoire.
La franc-maçonnerie moderne dite spéculative est née en 1717 à Londres, 4 loges formèrent la première obédience appelée Grande Loge de Londres avant de devenir en 1809 la Grande Loge Unie d’Angleterre après ce que l’on a appelé la querelle des Anciens et des Modernes suite à la formation d’une obédience dissidente en 1751. Déjà on pouvait pressentir que l’histoire de la FM ne serait pas un long fleuve tranquille.
La Grande Loge Unie d'Angleterre, qui est la plus importante avec quelque 600 000 membres dans le monde est sans autres actions directes sur le plan international que celle d'accorder, refuser ou retirer sa « reconnaissance ». C’est en quelque sorte le Vatican de la Maçonnerie mondiale et en tant que Loge Mère c’est elle qui attribue la régularité maçonnique à une seule obédience par pays. Le soin scrupuleux qu'elle met à respecter et à faire respecter les principes qu'elle a été la première à codifier, donne à ses décisions en ce domaine un poids et un prestige particuliers.
Pour être reconnue comme régulière une obédience doit respecter les fameux Landmark ce que l’on traduit par borne ou repère. La Maçonnerie anglo-saxonne a fixé en 1809 des règles en dehors desquelles tout Maçon et toute Obédience sont déclarés "irréguliers".
Nouvelle définition le 4 septembre 1929 par la Grande Loge Unie d'Angleterre des 8 "conditions" aux termes desquelles elle pouvait reconnaître la régularité d'une Grande Loge étrangère mais depuis la règle a évolué. Certains auteurs parlent d’une règle en 12 points (Grande Loge Nationale Française ou GLNF) mais à quelques nuances près, aujourd’hui, les obédiences dites régulières exigent comme Landmark :
• La croyance en Dieu, à des degrés divers, allant de la « Foi en Dieu » pour certaines, à la simple « croyance en l'existence d'un Être suprême » pour d'autres (cf. l’invocation au Grand Architecte de l’Univers ou GADLU).
• La présence obligatoire d'un livre sacré dit Volume de la Loi Sacrée ou Volume de la Sainte Loi (Bible, Torah, Coran, Granth, etc.) dans la loge (dans certaine obédiences la bible ouverte sur l’évangile de St Jean sur l’autel des serments) ainsi que de l’équerre et du compas qui constituent les trois grandes lumières.
• L'interdiction de toutes discussions politiques ou religieuses en loge.
• L'interdiction de toute présence féminine.
• L'interdiction de toute cérémonie commune avec les obédiences ne respectant pas les 4 points précédents y compris les inter visites.
Elles se dénomment le plus souvent elles-mêmes « régulières », c'est-à-dire « légitimes » par opposition aux autres qu'elles jugent « irrégulières ». Elles appartiennent presque toutes au groupe des obédiences reconnues par la Grande Loge Unie d'Angleterre (GLUA).
Mais d’où vient cette histoire de Landmark ? Ils sont issus de la maçonnerie dite opérative, des textes fondateurs comme le Regius de 1390, le Manuscrit Cook de 1400 ou encore les Statuts de l’écossais William Schaw de 1598. Ces textes constituent les Anciens Devoirs ou Old Charges, du temps de la construction des cathédrales, des textes totalement imprégnés de la symbolique chrétienne.
Pour nous au Grand Orient De France (GODF) ce sont les Constitutions d’Anderson de 1723 qui font loi et non les modifications anglaises de 1738 et de 1813.
Vous l’aurez compris le PMM - paysage maçonnique mondial - se divise grossièrement en deux : les obédiences dites régulières et les autres dites irrégulières, qui se veulent elles adogmatiques et libérales. Autrement dit un pôle dit de tradition et un pôle dit humaniste, moderne et sociétal.
Ainsi dans le PMF - paysage maçonnique français - on rencontre une seule obédience reconnue régulière soit la GLNF (scission du GODF en 1913) ce qui n’empêche pas d’avoir des obédiences dites de tradition comme la Grande Loge De France (GLDF) et des obédiences adogmatiques et sociétales comme le GODF. Un PMF très divers car on y rencontre des obédiences mixtes comme le Droit Humain (DH) et d’autres obédiences assez originales comme celles adeptes du rite égyptien de Memphis Misraim soit environ 2000 frères et sœurs, l’OITAR ou Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal qui utilise comme rite unique dans ses loges le Rite opératif de Salomon mais on a aussi le Rite Ecossais Primitif depuis 1985 qui n’a rien à voir avec le Rite Ecossais Rectifié beaucoup plus ancien. Enfin dans les dernières nées la Grande Loge Futura en 2022 avec un rite du même nom, crée à Nice. Donc une floraison de petites obédiences. Pour mémoire il y a eu la création d’un Grand Orient de Corse en 2022.
Il est à noter que l’importance de la Franc-Maçonnerie française s’accroît d’année en an¬née, tandis qu’elle diminue dans le même temps dans les pays anglo-saxons.
Le monde maçonnique est toujours en mouvement : l’obédience accorde une patente (à l’origine une patente était un écrit public émanant du roi qui établissait un droit ou un privilège) à une loge pour se constituer et la loge pourra essaimer pour créer une nouvelle loge qui choisira un rite parmi les nombreux à sa disposition.
A ce propos, parlons un peu des rites pratiqués dans le monde maçonnique :
Le Rite français, ou Rite français moderne, ou encore Rite moderne est un rite maçonnique constitué et codifié par le Grand Orient de France en 1783-1786 sous le nom de « Rite en 7 grades suivant le Régime du Grand Orient de France ». Consubstantiel à la naissance du Grand Orient de France, il est son rite de fondation créé en vue d'unifier les pratiques de ses loges. Descendant en droite ligne des usages premiers de la franc-maçonnerie spéculative ; il contient et véhicule les plus anciennes traditions rituelles et initiatiques de la franc-maçonnerie nées en Écosse, puis en Angleterre. La codification du XVIIIe siècle le structure en deux composantes graduelles, une symbolique en trois grades et une philosophique qui prend le nom au XXe siècle d'« Ordres de Sagesse », en quatre ordres. Un cinquième ordre, administratif et conservatoire, clôture cette codification.
REAA ou Rite Ecossais Ancien et Accepté. Ce rite très répandu dans le monde, en France la GLDF et le Droit Humain obédience mixte. Le Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA) est un rite maçonnique fondé en 1801 à Charleston aux États-Unis sous l'impulsion des frères John Mitchell et Frederic Dalcho, sur la base des Grandes Constitutions de 1786, attribuées à Frédéric II de Prusse. Le rite ne comporte à l'origine que des hauts grades maçonniques.
Il est composé actuellement de 33 degrés et il est le plus souvent pratiqué dans le cadre de deux organismes complémentaires et distincts : une obédience maçonnique qui fédère des loges des trois premiers grades de la franc-maçonnerie et une « juridiction » des hauts grades maçonniques dirigée par un « Suprême Conseil », qui regroupe des ateliers du 4e au 33e degré.
Le Rite émulation ou Rite anglais de style émulation ou Rite d'union est le rite maçonnique constitué par la Grande Loge unie d'Angleterre en 1813-1816. Le rite apparaît à l'époque comme une réponse à la querelle des « Anciens » et des « Modernes ». Le rite anglais est codifié puis enseigné à partir de 1817 par des loges d'instruction telle que la « Emulation Lodge of Improvement », qui donnera son nom au rituel. Fixé dans le premier quart du XIXe siècle, il arrive un siècle plus tard en France. Il se maintient sans changements majeurs jusqu’à nos jours. Son immuabilité lui permet de rester le rite de référence de la Grande Loge Unie d'Angleterre mais aussi celui de plusieurs milliers de loges, principalement au Royaume-Uni et dans les anciennes colonies britanniques. Le Rite émulation est également pratiqué par diverses obédiences maçonniques françaises dont la GLNF
Autres rites : rite d’YORK pratiqué notamment aux USA. Au GODF : 8 rites officiels pratiqués (NETORI).
Ce que l’on constate surtout c’est le nombre important de scissions à partir d’une seule obédience. Ainsi la GLNF scission du GODF après l’abandon en 1887 du GADLU par le GODF a connu pas moins de 6 scissions consécutives depuis sa création. Depuis les années 2000, on compte une vingtaine de nouvelles obédiences issues de scissions d’obédiences existantes ou de nouvelles créations.
2 épisodes marquants de l’histoire de la FM française :
Le GODF de 1877 l’exclusion du GADLU et la naissance de la GLNF
Cette division dans l’institution maçonnique a eu lieu en 1877, lorsque le Grand Orient de France (GODF) décida de modifier l’article 1 de sa Constitution qui, à cette date, était le suivant : « La Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique et progressive a pour objet : la recherche de la Vérité, l’étude de la Morale Universelle, des Sciences et des Arts et l’exercice de la Bienfaisance. Elle a pour principe l’existence de Dieu, l’immortalité de l’âme et la solidarité humaine. Elle regarde la liberté de conscience comme un droit propre à chaque homme et n’exclut personne pour ses croyances. Elle a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité ». Cet article fut ensuite modifié comme suit : « La Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique et progressive a pour objet : la recherche de la Vérité, l’étude de la Morale Universelle, des Sciences et des Arts et l’exercice de la Bienfaisance. Elle a pour principe : la liberté absolue de conscience et la solidarité humaine. La Maçonnerie n’exclut personne pour ses croyances. Elle a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité ».
À la suite de cette modification, les grandes Loges anglo-saxonnes, américaines et européennes rompirent leurs relations avec le GODF et interdirent toute visite à cette Obédience. Le Frère Clerke, Grand Secrétaire de la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA), communiqua les propos suivants au GODF, en 1885 : « La GLUA soutient et a toujours soutenu que la croyance en Dieu est la première grande marque de toute vraie et authentique Maçonnerie, et qu’à défaut de cette croyance professée comme le principe essentiel de son existence, aucune association n’est en droit de réclamer l’héritage des traditions et des pratiques de l’ancienne et pure Maçonnerie » (Gourdot, 1999).
En 1913, 2 loges dissidentes du GODF créent la Grande Loge nationale indépendante et régulière pour la France et ses colonies le 4 décembre au lendemain de la reconnaissance par la GLUA. Le 29 octobre 1948, l’obédience change de nom pour adopter le nom de « Grande Loge Nationale Française » (GLNF). Dès lors, seule obédience reconnue régulière en France.
C’est à partir de cette date qu’il existe deux Franc-maçonneries.
L’une libérale et adogmatique qui, affranchie de tous les points de la régularité, a décidé de construire un Temple maçonnique dans la société profane en participant activement à la forme supérieure de la philanthropie, appelée le progrès social.
L’autre, la Maçonnerie régulière a aussi la tolérance mutuelle inscrite dans sa base philosophique, mais ne peut la traduire dans sa forme suprême en tant que liberté absolue de conscience, c’est-à-dire d’être reconnu comme Franc-Maçon que l’on croit à un Dieu de son choix ou que l’on n’y croit pas.
Les péripéties de la GLNF avec la GL AMF
La Grande Loge de l'Alliance maçonnique française (GL-AMF) est obédience maçonnique française, née d'une scission de la Grande Loge nationale française (GLNF), constituée en avril 2012.
A l'issue d'une crise profonde avec le grand maître François Stifani initiée par Alain Juillet , la GLNF compte 5 000 membres en mai 2012. Elle avait notamment pour but de restaurer le lien avec les loges régulières, notamment la Grande Loge unie d'Angleterre (GLUA) quand 34 grandes loges étrangères ont pris la décision de suspendre leur « reconnaissance » à la GLNF en 2011 et 2012. Elle entraîne dans son aventure la GLDF, soucieuse d’obtenir enfin la régularité tant convoitée. Malheureusement, après avoir éjecté F. STIFANI de la grande maîtrise, le 11 juin 2014, la Grande Loge unie d'Angleterre annonce la restitution de sa reconnaissance à la GLNF.
Depuis cette date, la Grande Loge de France et la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française s’engagent par un Traité d’amitié et de coopération en 2019, le GODF a également signé un traité d’amitié avec la GL-AMF.
Au-delà de la notion de « régularité », se pose la question de la « reconnaissance », il faut savoir que ce terme de « reconnaissance » (recognition) lui-même, pendant tout le XVIIIème siècle et une grande partie du XIXème, n’a guère concerné que le statut des Frères en particulier : étaient-ils reconnus par leur loge, ou appartenaient-ils à une loge elle-même reconnue par la Grande Loge ? Il s’agissait essentiellement, et même exclusivement, d’une affaire intérieure à un pays donné. Cela s’apparente davantage à une procédure administrative. Lors que la Grande Loge d’Angleterre établissait des relations avec d’autres Grandes Loges établies dans d‘autres pays, elle ne parlait jamais de « reconnaissance » mais elle échangeait parfois des garants d’amitié : à cela se bornèrent les relations maçonniques internationales jusqu’au cœur du XIXème siècle.
Tout au long du XVIIIème siècle un maçon voyageant en Europe exhibait son diplôme ou son « Certificat de Grande Loge » et il était très généralement reçu sans que ne soit jamais évoqué la question de la
« régularité » : il émargeait à une Grande Loge et cela suffisait. Il y avait sans nul doute, à cette époque, un véritable « espace maçonnique européen ».
Cette reconnaissance n’est-ce pas une forme de régularité maçonnique ?
En fait pour qu’une loge ou obédience soit reconnue (sous-entendu par les autres loges ou les autres obédiences) il faut donc qu’elle soit REGULIERE pour la GLUA.
Aujourd’hui la reconnaissance concerne l’acceptation et la légitimation d’obédiences amies partageant les mêmes valeurs, qu’elles soient reconnues régulières ou non par la GLUA. Ainsi le GODF entretient des relations amicales avec 17 obédiences en France (avec inter visites) et une possibilité de double appartenance avec 8 d’entre elles (voir portail NETORI et RG 2025) et le GODF est ami avec et accepté dans une quarantaine de pays dans le monde, Afrique, Amérique et Asie comprise.
Nous trouvons donc des obédiences non régulières comme le GODF reconnaître comme obédience amie avec à l’appui un traité d’amitié ou de reconnaissance une autre obédience maçonnique qui utilise un rituel conforme à la tradition maçonnique. Ouf !
En allant plus loin on peut dire : « Il n’y a pas de reconnaissance des obédiences. Il n’y a de reconnaissance que des frères : « Mes frères me reconnaissent comme tels », parce qu’ils sont eux-mêmes reconnus par d’autres. Et par qui ? Par ceux qui partagent le même rite, donc qui ont vécu la même initiation. Il s’ensuit que c’est seulement par le rite, et donc par le rituel qui initie, que la reconnaissance se fait. » comme l’affirme le frère Pierre Pelle Le Croisa.
Rappelons le contexte : la GLUA c’est 600 000 membres dans le monde et près de 150 obédiences sachant qu’il y a des obédiences provinciales dans certains pays comme les USA.
Pour concurrencer les obédiences dites « régulières » on assiste à divers groupements maçonniques.
- La maçonnerie libérale adogmatique du GODF après avoir longtemps participé au CLIPSAS (Centre de Liaison et d’Information des Puissances Maçonniques Signataires de l’Appel de Strasbourg), (106 obédiences à l’origine) le GODF a rejoint l’AMIL (Association Maçonnique Intercontinentale Libérale) en 1996, elle compte 7 obédiences européennes ;
- Les groupements par rite comme la GLDF avec le REAA et la CGLUE (Confédération des Grandes Loges Unies d’Europe), soit 23 obédiences en Europe toutes adeptes du REAA ;
- La maçonnerie féminine avec le CLIMAF (Centre de Liaison International de la Maçonnerie Féminine) regroupe 7 obédiences féminines européennes.
Selon l’écrivain Guy Chassagnard, il y aurait en France en 2018 48 obédiences, regroupant quelque 189 000 francs-maçons et franc-maçonnes répartis dans 7 000 loges ce qui laisse à penser, si l’on tient compte des obédiences non identifiées et des loges « clandestines », que le nombre des adeptes de l’Art Royal serait de l’ordre de 200 000. Chiffre difficile à confirmer mais probable vu le nombre de loges sauvages et d’obédiences « confidentielles » qui finissent par être connues.
CONCLUSION
Depuis 2015, hors tenue règlementaire, ont lieu les Rencontres LAFAYETTE entre la GLNF et le GODF. La 8ème rencontre en 2024 avait pour sujet « Pourquoi la Franc-Maçonnerie est-elle un humanisme intégral ? ». Il n’y a donc pas lieu de désespérer, les rencontres entre la maçonnerie régulière et l’autre maçonnerie sont toujours possibles. Ainsi entre la Grande Loge de France - obédience de tradition mais non reconnue- et la Grande Loge Nationale Française, ce sont les Entretiens Pic de la Mirandole qui les réunit depuis quelques années. Les 3ème Entretiens Pic de la Mirandole de 2024 avaient pour thème : « L'Être humain est-il maître de son destin ? Avenir de la science, futur de la spiritualité »
Qu’est-ce le plus important ? la régularité anglo-saxonne ? la reconnaissance d’autres obédiences ? n’est-ce pas la fidélité aux idéaux d’origine : la fraternité universelle, la solidarité entre nous et cette idée folle et impossible de réunir ce qui est épars ? et une spiritualité individuelle et collective que nous offre l’initiation maçonnique à qui sait y répondre et la faire vivre en soi et dans le cœur de ses frères.
Je voudrais conclure avec un extrait de l’article de ROGER DACHEZ sur RÉGULARITÉ ET RECONNAISSANCE rédigé dans le magazine LA CHAINE D’UNION de 2012 qui est selon moi toujours d’actualité :
Au tournant de son histoire marquée par un passé glorieux, confrontée aujourd’hui à un certain déclin en Angleterre comme aux Etats-Unis, la franc-maçonnerie s’interroge elle-même sur son avenir et sur l’opportunité de réexaminer ses fondements et peut-être une partie de ses pratiques. Si un plus grand nombre de francs-maçons français, se montrant moins bardés de certitudes, faisaient de leur côté un peu de ce chemin, ce qui est vu parfois comme un conflit déchirant de la maçonnerie mondiale apparaîtrait peut-être pour ce qu’il est vraiment : un malentendu qu’un nouveau « tunnel sous la Manche » – intellectuel cette fois – pourrait sans doute aplanir.
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