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Éthique environnementale et universalisme

Charles Suzanne

Dernière mise à jour : il y a 5 jours



Charles SUZANNE
Charles SUZANNE


Éthique environnementale et universalisme


Il aura fallu la persévérance de scientifiques, dès les années 1970, et il aura fallu les rapports alarmants du GIEC à compter de 1990, pour que les enjeux environnementaux se fraient un chemin parmi les sujets politiques et internationaux. Non sans railleries au départ.


Après toutes ces années, ne vous étonnez donc pas que des scientifiques, et même le GIEC, commencent à s’énerver devant les réactions trop lentes proposées par le politique, ils ont parfois l’impression de parler dans le vide.


Si suivant les géologues, nous sommes dans l’holocène, un interglaciaire des 10.000 dernières années, ces dernières décennies on peut parler d’anthropocène, période où l’Homo sapiens modifie considérablement l’ensemble des biotopes terrestres, et où nous poussons à l’extinction une partie de la flore et de la faune. Cette perte de biodiversité se compte en décennies, alors que les extinctions de masse précédentes se déroulaient sur des centaines de milliers d’années.


Nous n'avons qu’un seul vaisseau-Terre, il est donc naturel de se poser des questions sur son avenir, en sachant que nous pouvons être les ouvriers d'un renouveau. De telles réflexions pourraient-elles aboutir à une destinée collective, voire universelle ? Nous ne pourrons faire face aux périls que par une volonté de coopération et d’harmonisation, et non par des luttes entre idéologies opposées : pour faire face la solidarité sera essentielle. Il est question pour l'humanité de « passer de l'enfance à l'âge d'homme ».


L’éthique du progrès nécessite de repenser notre relation à l’environnement au niveau de chaque être humain, mais également en tant qu’humanité. Il s’agit de préserver nos écosystèmes : c’est notre « village global » qui est en danger. On essaie de nous tranquilliser avec une croissance verte, mais, en réalité, il nous faudra inventer un nouveau paradigme avec un changement profond de société et une remise en cause totale des pouvoirs du marché. Il faudra découpler la croissance économique des atteintes à l’environnement. Le « tout à l’économique » et à la croissance est un leurre.

La conscience d’un FM est-elle compatible avec le consumérisme, nous ne pouvons perdre notre être dans la recherche de l’avoir. Il nous faut rester nous-mêmes et ne pas s’affairer à gagner en avoir ce que nous pouvons gagner en être.



Comment en tant que FFMM réagir devant la dégradation évidente des conditions d’habitabilité de la Terre ?


1. L’écologie est-elle une question maçonnique ?

L'écologie nous bouscule et bouscule l'humanisme, remet en question nos certitudes sur la nature et sur la conception de l’homme lui-même. Elle nous oblige à repenser l'humanisme, puisque l'humanité tout entière y est confrontée. Et donc, il s'agit bien d’une question maç !


La FM se réclame à la fois de l'humanisme et des Lumières : or, les problèmes environnementaux remettent en cause les fondements de l'humanisme. La FM n’a-t-elle pas intérêt à ouvrir un chantier sur l'éco-humanisme et à s’ouvrir aux jeunes, qui sont en recherche d’un renouveau et qui sont de plus en plus impliqués dans des discussions environnementales. La FM n’en sera que plus ouverte et plus impliquée dans l'évolution de la société, moins abstraite et moins intellectualisée.


En tant que FFMM, ne sommes-nous pas convaincus qu'il y ait moyen de vivre bien, voire mieux, voire plus heureux, sans qu'il soit nécessaire de toujours consommer plus ? C'est en tous les cas l'enjeu de la post-croissance.


La FM ne pourrait-elle pas s’éloigner d’une mythologie anthropocentrée, en parlant de progrès ne pourrait-elle pas s’ouvrir à l’ensemble du monde vivant et de leurs écosystèmes. Et ne doit-elle pas créer un nouveau récit qui étendrait le concept de fraternité à l’ensemble du monde naturel ?


2. Et les générations futures ?

Nous savons que le Temple est inachevé, que nous devons le (re)construire de manière permanente, mais réalisons-nous que nous sommes responsables de ce temple devant les générations futures ?


Est-ce que nous ne colonisons pas l'avenir et que nous nous comportons comme colonisateurs des générations futures, en les privant de leur liberté, voire de leur santé ? Ne dévalisons-nous pas en fait nos enfants ?


N’est-ce pas anti maç de ne pas répondre aux défis d’aujourd’hui et à ceux qui attendent les générations futures ? Le FM peut-il dire « j’ai taillé ma pierre et j’ai cru que cela suffisait » ?

La déclaration universelle des droits de l’humanité parle d’ailleurs de violations des droits fondamentaux des êtres humains lors de menaces globales sur l’environnement. Cette déclaration diverge de celle relative aux droits de l’homme dans la mesure où elle ne repose plus sur l’individu mais sur les relations intergénérationnelles au sein desquelles le principe de responsabilité et de solidarité devrait être appliqué. Revitaliser les Lumières consisterait donc à étendre les principes d’égalité, de liberté et d’autonomie vers les générations futures et de quitter un anthropocentrisme étroit.


Sans faire de Gaia une nouvelle valeur suprême, nos valeurs maç de solidarité planétaire n’exigent-elles pas à la sauvegarde planétaire, tout simplement pour sauvegarder l’humanité elle-même ?


Dans l’anthropocentrisme, nous vivions dans la métaphore du berger veillant sur son troupeau, mais ne sommes-nous pas dans la situation d’un loup au sein du troupeau ? A nous d’éviter le carnage.


La FM laïque, libérale et progressiste peut nous aider dans ce contexte par la conjonction du cœur et de l’esprit, l’exercice de la raison, la philosophie de la solidarité, aussi vis-à-vis des futures générations. La complexité des enjeux et la sévérité des circonstances ne doivent pas nous effrayer, construisons pierre après pierre notre édifice pour que les générations futures puissent en connaître les bienfaits.


L'humanisme nouveau doit être, plus encore que dans le passé, planétaire, c'est la Terre-Patrie d'Edgar Morin, puisant dans la fraternité, la solidarité, la responsabilité. Seule cette éthique permet d'aborder les crises où se joue le destin de l'espèce humaine.


3. La FM reste un chantier de réflexion.

La FM a, par sa méthodologie, l'opportunité d'ouvrir un chantier de réflexion et de formuler un nouvel humanisme, un éco-humanisme. Notre art de discussion formalisée, de disputes philosophiques, avec une méthode rigoureuse, peut faire émerger de nouvelles idées. La FM est bien placée pour réfléchir aux crises écologiques, pour garantir de réfléchir avec raison sur l'humain lui-même, pour se tourner vers l'avenir et pour proposer une utopie d'un monde nouveau.


La FM se définit comme une institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive : nous avons donc pour valeur le progrès. Essayons par conséquent de (re)devenir des bâtisseurs d'avenir, nous pourrions construire le nouveau temple commun de l'éco-humanisme.


Notre Chaîne d'Union réunit tous les frères et les sœurs de notre loge, présents ou absents, mais réunit aussi l'ensemble de la FM universelle. Est-ce suffisant ? Notre chaîne d’union ne devrait-elle pas s'étendre à l'humanité tout entière, et aussi aux futures générations ? Et pourquoi pas au monde vivant ? Non pas pour mettre l'araignée et l'homme sur le même plan, mais pour ne pas oublier que l’humanité fait partie de ce monde vivant et devrait donc le respecter.


4. Une éthique universelle.

L’humanisme maç a toujours eu l’ambition d’agir sur les mentalités, afin de développer dans tout être humain les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, de solidarité, de tolérance. Pourquoi cet humanisme maç ne pourrait-il pas développer dans cette période actuelle ces valeurs dans un esprit moins anthropocentrique ? Le FM, comme tout citoyen, est confronté à une période de doute, mais il a les outils pour continuer à être demain le centre de l’union. Vivre dans la paix et l’harmonie, en force, en sagesse et en beauté est notre chantier, un chantier que l’on peut imaginer plus ouvert au monde vivant.


Naturellement, l’humanisme maç restera un système de valeurs, dont l’être humain est le sujet et la finalité, mais les bouleversements écologiques rendent cette réflexion humaniste de plus en plus complexe, car notre système de valeurs maç doit envisager maintenant la sauvegarde de l’humanité et par conséquent la sauvegarde de l’écosystème Terre.


La solution est d’œuvrer à une responsabilité universelle et à (ré)inventer la solidarité mondiale. Est-ce que cela résonne aux FFMM ?


Charles Suzanne


1 - Susanne (2024). Éthique environnementale et climat. Comment l’envisager en tant qu’humanistes? Kvadrato

2 - Lepage & Servan-Schreiber (2016). Déclaration universelle des Droits de l’humanité. Chêne



 


Ética ambiental y universalismo

por Charles SUSANNE


Se necesitó la perseverancia de los científicos desde los años 70, y los alarmantes informes del IPCC a partir de 1990, para que las cuestiones ambientales se abrieran paso entre los temas políticos e internacionales. No sin burlas al principio.


Después de todos estos años, no se sorprendan entonces de que algunos científicos, e incluso el IPCC, comiencen a impacientarse ante las lentas reacciones propuestas por la política; a veces tienen la impresión de estar hablando en el vacío.


Si según los geólogos estamos en el Holoceno, un período interglaciar de los últimos 10.000 años, en las últimas décadas podemos hablar de Antropoceno, período en el que el Homo sapiens modifica considerablemente el conjunto de los biotopos terrestres y en el que estamos empujando hacia la extinción a una parte de la flora y la fauna. Esta pérdida de biodiversidad se cuenta en décadas, mientras que las extinciones masivas anteriores se desarrollaban en cientos de miles de años.


No tenemos más que una sola nave-Tierra, por lo que es natural cuestionarnos sobre su futuro, sabiendo que podemos ser los obreros de una renovación. ¿Podrían tales reflexiones conducir a un destino colectivo, incluso universal? Solo podremos enfrentar los peligros mediante la cooperación y la armonización, y no a través de luchas entre ideologías opuestas: para hacer frente, la solidaridad será esencial. Se trata para la humanidad de «pasar de la infancia a la edad adulta».


La ética del progreso requiere repensar nuestra relación con el medio ambiente a nivel de cada ser humano, pero también como humanidad. Se trata de preservar nuestros ecosistemas: es nuestra «aldea global» la que está en peligro. Intentan tranquilizarnos con el concepto de crecimiento verde, pero en realidad necesitaremos inventar un nuevo paradigma con un cambio profundo de sociedad y una revisión total de los poderes del mercado. Habrá que desacoplar el crecimiento económico del impacto ambiental. El «todo económico» y el culto al crecimiento son un espejismo.

¿Es compatible la conciencia de un FM con el consumismo? No podemos perder nuestro ser en la búsqueda del tener. Debemos permanecer siendo nosotros mismos y no afanarnos en ganar en tener lo que podemos ganar en ser.


¿Cómo, como HHMM, debemos reaccionar ante la evidente degradación de las condiciones de habitabilidad de la Tierra?



1. ¿Es la ecología una cuestión mas?


La ecología nos sacude y desafía el humanismo, cuestiona nuestras certezas sobre la naturaleza y sobre la concepción del propio hombre. Nos obliga a repensar el humanismo, ya que toda la humanidad se enfrenta a ello. Por tanto, ¡sí se trata de una cuestión mas!

La FM se reclama tanto del humanismo como de la Ilustración; sin embargo, los problemas ambientales cuestionan los fundamentos del humanismo. ¿No le convendría a la FM abrir un taller sobre el eco-humanismo y acercarse a los jóvenes, que buscan una renovación y que están cada vez más implicados en debates ambientales? La FM no hará sino volverse más abierta y más involucrada en la evolución de la sociedad, menos abstracta y menos intelectualizada.

Como HHMM, ¿no estamos convencidos de que es posible vivir bien, incluso mejor, incluso más felices, sin que sea necesario consumir siempre más? Este es, en todo caso, el desafío del poscrecimiento.

¿No podría la FM alejarse de una mitología antropocéntrica? Al hablar de progreso, ¿no podría abrirse al conjunto del mundo viviente y sus ecosistemas? ¿Y no debe crear un nuevo relato que extienda el concepto de fraternidad al conjunto del mundo natural?



2. ¿Y las generaciones futuras?


Sabemos que el Templo está inacabado, que debemos (re)construirlo de manera permanente, pero ¿somos conscientes de que somos responsables de ese Templo ante las generaciones futuras?

¿No estamos colonizando el futuro y comportándonos como colonizadores de las generaciones venideras, privándolas de su libertad, e incluso de su salud? ¿No estamos, en realidad, saqueando a nuestros hijos?

¿No es acaso anti-masónico no responder a los desafíos de hoy y a los que esperan a las generaciones futuras? ¿Puede el FM decir: «he labrado mi piedra y creí que eso era suficiente»?

La Declaración Universal de los Derechos de la Humanidad habla, por cierto, de violaciones de los derechos fundamentales de los seres humanos ante las amenazas globales al medio ambiente. Esta declaración se diferencia de aquella relativa a los derechos humanos en la medida en que ya no se basa en el individuo, sino en las relaciones intergeneracionales, en las que deberían aplicarse los principios de responsabilidad y solidaridad. Revitalizar la Ilustración consistiría, por tanto, en extender los principios de igualdad, libertad y autonomía hacia las generaciones futuras y abandonar un antropocentrismo estrecho.

Sin hacer de Gaia un nuevo valor supremo, ¿no exigen nuestros valores mas de solidaridad planetaria la salvaguarda del planeta, sencillamente para salvar a la propia humanidad?

En el antropocentrismo, vivíamos en la metáfora del pastor que vela por su rebaño, pero ¿no estamos acaso en la situación de un lobo dentro del rebaño? Nos corresponde evitar la masacre.

La FM laica, liberal y progresista puede ayudarnos en este contexto mediante la conjunción del corazón y el espíritu, el ejercicio de la razón y la filosofía de la solidaridad, también hacia las generaciones futuras. La complejidad de los desafíos y la gravedad de las circunstancias no deben asustarnos; construyamos piedra a piedra nuestro edificio para que las generaciones futuras puedan conocer sus beneficios.

El nuevo humanismo debe ser, más aún que en el pasado, planetario. Es la Tierra-Patria de Edgar Morin, que se nutre de la fraternidad, la solidaridad y la responsabilidad. Solo esta ética permite afrontar las crisis donde se juega el destino de la especie humana.



3. La FM sigue siendo un taller de reflexión.


La FM tiene, por su metodología, la oportunidad de abrir un taller de reflexión y formular un nuevo humanismo, un eco-humanismo. Nuestro arte de la discusión formalizada, de disputas filosóficas con un método riguroso, puede hacer emerger nuevas ideas. La FM está bien posicionada para reflexionar sobre las crisis ecológicas, para garantizar una reflexión racional sobre el ser humano, para volcarse hacia el futuro y proponer una utopía de un mundo nuevo.

La FM se define como una institución esencialmente filantrópica, filosófica y progresista: por tanto, valoramos el progreso. Intentemos, por consiguiente, (re)convertirnos en constructores del futuro; podríamos edificar el nuevo templo común del eco-humanismo.

Nuestra Cadena de Unión reúne a todos los hermanos y hermanas de nuestra logia, presentes o ausentes, pero también reúne al conjunto de la FM universal. ¿Es esto suficiente? ¿No debería nuestra cadena de unión extenderse a toda la humanidad, e incluso a las generaciones futuras? ¿Y por qué no al mundo viviente? No para poner en el mismo plano a la araña y al hombre, sino para no olvidar que la humanidad forma parte de ese mundo viviente y, por tanto, debería respetarlo.



4. Una ética universal.


El humanismo mas siempre ha tenido la ambición de influir en las mentalidades para desarrollar en cada ser humano los valores de libertad, igualdad, fraternidad, solidaridad y tolerancia. ¿Por qué este humanismo mas no podría desarrollar, en este periodo actual, estos valores en un espíritu menos antropocéntrico?


El FM, como cualquier ciudadano, se enfrenta a una época de incertidumbre, pero cuenta con las herramientas para seguir siendo mañana el centro de la unión. Vivir en paz y armonía, con fuerza, sabiduría y belleza es nuestro taller, un taller que podemos imaginar más abierto al mundo viviente.

Naturalmente, el humanismo mas seguirá siendo un sistema de valores cuyo sujeto y finalidad es el ser humano, pero los cambios ecológicos hacen que esta reflexión humanista sea cada vez más compleja, ya que nuestro sistema de valores mas debe ahora considerar la salvaguarda de la humanidad y, en consecuencia, la del ecosistema Tierra.

La solución radica en trabajar por una responsabilidad universal y (re)inventar la solidaridad mundial. ¿Acaso esto no resuena en los HHMM?


Charles SUSANNE


 


Environmental Ethics and Universalism

by Charles SUSANNE


It took the perseverance of scientists starting in the 1970s, along with the alarming IPCC reports beginning in 1990, for environmental issues to carve out a place among political and international concerns — not without ridicule at first.


After all these years, it’s no surprise that some scientists, and even the IPCC, are beginning to grow frustrated with the slow responses from policymakers; they sometimes feel as if they are speaking into a void.


If, according to geologists, we are currently in the Holocene — an interglacial period of the past 10,000 years — recent decades may better be described as the Anthropocene, a period in which Homo sapiens significantly alters the entirety of Earth's biotopes, pushing a portion of flora and fauna toward extinction. This loss of biodiversity is occurring over decades, whereas previous mass extinctions unfolded over hundreds of thousands of years.


We have only one spaceship Earth, so it’s natural to ask questions about its future, knowing that we can be the builders of a renewal. Could such reflections lead to a collective or even universal destiny? We will only be able to face the perils ahead with a commitment to cooperation and harmony, not through struggles between opposing ideologies; solidarity will be essential to overcoming these challenges. Humanity must undergo a transition — from childhood to adulthood.


The ethics of progress demand that we rethink our relationship with the environment on both individual and collective levels. We must preserve our ecosystems — it’s our “global village” that’s at risk. Efforts are made to reassure us with talk of green growth, but in truth, we must invent a new paradigm — one that involves a profound social transformation and a complete re-evaluation of market power. We must decouple economic growth from environmental degradation. The notion of “all for the economy” and endless growth is an illusion.


Is the conscience of a FM compatible with consumerism? We cannot lose our sense of being in the pursuit of having. We must remain true to ourselves and not become preoccupied with acquiring in possessions what we could achieve in personal growth.


How should we, as Br and Sr MM, respond to the clear degradation of Earth's livability conditions?


1. Is Ecology a Masonic Question?


Ecology unsettles us, challenges humanism, and questions our certainties about nature and the very concept of humanity itself. It compels us to rethink humanism, since all of humanity faces this crisis. Therefore, it is indeed a Masonic question!


Freemasonry claims both humanism and Enlightenment ideals as its foundations; yet environmental issues challenge the very core of those principles. Would it not be in the best interest of the FM to open a workshop dedicated to eco-humanism and engage with younger generations, who are seeking renewal and who are increasingly involved in environmental discussions? The FM would only become more open and more actively engaged in society’s evolution — less abstract and less intellectualized.


As Br and Sr MM, are we not convinced that it is possible to live well — even better, even happier — without the constant need to consume more? This is, after all, the challenge of post-growth.

Could the FM distance itself from an anthropocentric mythology? When speaking of progress, could it not broaden its focus to include the entire living world and its ecosystems? Should it not craft a new narrative that extends the concept of fraternity to encompass the natural world as well?



2. And Future Generations?


We know that the Temple is unfinished, that we must (re)build it continually, but do we fully realize that we are accountable for this Temple before future generations?


Are we not colonizing the future, behaving like colonizers of future generations by depriving them of their freedom, even their health? Are we not, in fact, robbing our children?


Is it not anti-Masonic to ignore the challenges of today and those awaiting future generations? Can a FM simply say, “I have carved my stone, and I believed that was enough”?


The Universal Declaration of the Rights of Humanity speaks of violations of fundamental human rights when global environmental threats arise. This declaration differs from the traditional Declaration of Human Rights in that it no longer centers on the individual but rather on intergenerational relationships, in which the principles of responsibility and solidarity should apply.


Revitalizing Enlightenment ideals would therefore mean extending the principles of equality, freedom, and autonomy toward future generations and moving away from a narrow anthropocentric mindset.

Without turning Gaia into a new supreme value, do not our Masonic values of planetary solidarity demand the protection of the planet — simply to preserve humanity itself?

In the anthropocentric worldview, we lived by the metaphor of the shepherd watching over his flock — but are we not now more like wolves among the flock? It is up to us to prevent the slaughter.


The secular, liberal, and progressive FM can support us in this context by uniting heart and mind, embracing reason, and fostering a philosophy of solidarity — including toward future generations. The complexity of the challenges and the severity of the circumstances should not intimidate us; let us build our structure stone by stone so that future generations may enjoy its benefits.


The new humanism must be, even more than in the past, planetary. It is Edgar Morin’s “Earth Homeland,” drawing strength from fraternity, solidarity, and responsibility. Only this ethical framework will enable us to confront the crises in which the fate of the human species is at stake.



3. Freemasonry Remains a Workshop for Reflection


The FM, by virtue of its methodology, has the opportunity to open a workshop for reflection and to shape a new form of humanism — an eco-humanism. Our art of structured discussion, philosophical debates, and rigorous methods can foster new ideas. The FM is well-placed to reflect on ecological crises, ensure thoughtful reflection on humanity itself, look toward the future, and propose a utopian vision for a new world.


The FM defines itself as an institution that is essentially philanthropic, philosophical, and progressive — and thus we uphold the value of progress. Let us therefore strive to (re)become builders of the future; we could construct a new common temple — the temple of eco-humanism.


Our Chain of Union connects all the Br and Sr of our lodge, both present and absent, but it also unites the entire universal FM. Is that enough? Should our Chain of Union not extend to encompass all of humanity — and even future generations? And why not the living world as well? Not to equate a spider with a human being, but to remind ourselves that humanity is part of this living world and must therefore respect it.



4. A Universal Ethics


Masonic humanism has always sought to influence mentalities, cultivating in every human being the values of liberty, equality, fraternity, solidarity, and tolerance. Why should this Masonic humanism not, in this present era, foster these values in a less anthropocentric spirit?


The FM, like any citizen, faces a period of uncertainty, but it has the tools to continue being tomorrow’s center of union. Living in peace and harmony, with strength, wisdom, and beauty, is our task — a task that we can envision as more inclusive of the living world.


Naturally, Masonic humanism will remain a system of values centered on humanity as both its subject and its purpose. However, ecological upheavals make this humanist reflection increasingly complex, as our Masonic values must now consider the preservation of humanity — and thus the preservation of Earth's ecosystem.


The solution lies in working toward universal responsibility and (re)inventing global solidarity. Does this resonate with the Br and Sr MM?


Charles SUSANNE



 
 
 

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