top of page

La Fraternité en Nouvelle Calédonie a-t-elle encore un sens ?

  • Photo du rédacteur: Matéo Simoita
    Matéo Simoita
  • 11 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 juil.


ree

Rappel historique :

  • Un fait historique humiliant : le 24 septembre 1853, l’Amiral Febvrier-Despointes prend possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de Napoléon III Empereur des français ; depuis cette date, les différentes formes juridiques de l’Etat français ont avalisé cette conquête contraire aux Droits de l’Homme et du Citoyen et aux relations internationales pacifiques prônées par l’ONU !

  • Depuis le 24 septembre 1853, l’histoire de la Nouvelle-Calédonie est entachée du crime contre l’humanité commis par la France avec le processus de la colonisation !

  • Depuis le 24 septembre 1853 les populations canaques ne cessent de réclamer leur juste droit pour recouvrer l’exercice de leur autodétermination  !

  • Le 5 mai 1998, suite à un mouvement de rébellion kanake réprimé par l’armée française, la République française, avec Michel Rocard, a accepté de mettre en œuvre un processus de décolonisation. Ce processus a été avalisé par les représentants canaques dans une démarche volontaire et pacifique accompagnée d’une concession majeure d’accepter un élargissement du corps électoral à des non-canaques.

  • Les accords de Nouméa prévoyaient une stratégie d’entente entre les signataires pour réaliser la décolonisation ; en réalité cette stratégie d’entente n’a pas eu lieu : les partis politiques dits loyalistes refusant même la dynamique de la décolonisation. Des Accords de Nouméa il n’est resté que le transfert de compétences non-régaliennes vers les institutions calédoniennes et les rendez-vous référendaires que les kanaks ont boudé.

  • En mai 2024, la tentation du ministre de l’intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, d’institutionnaliser un corps électoral favorable aux « loyalistes » a déclenché le feu aux poudres et une nouvelle révolte du peuple Kanak !

  • Aujourd’hui c’est à nouveau le refus loyaliste et Manuel Valls, Ministre des Outre-Mer, qui souhaitait reprendre la méthode Rocard se retrouve contesté !


Aujourd’hui

A l’heure où le président Macron essaie de trouver une solution consensuelle au problème des revendications indépendantistes des représentants du peuple kanak, il est clair que l’influence maçonnique en Nouvelle Calédonie se retrouve plutôt chez les « jusqu’au-boutiste » qui cherchent à scinder la Nouvelle Calédonie en deux entités pour garder « leur » Sud riche et prospère  !

On est loin du temps où un Grand-Maître du Grand Orient de France (Roger Leray) n’hésitait pas à dire les quatre vérités aux loges calédoniennes !


Des questions !

Comment mettre en oeuvre une fraternité qui respecte le droit des peuples anciens ?

Comment les obédiences maçonniques françaises ont-elles pu laisser filer le rôle de conciliation que les loges maçonniques auraient pu avoir ?

Comment des francs-maçons osent ils remettre en question la primauté du « peuple ancien » qui habite sur cette terre depuis des millénaires ?


Et pourtant la Paix est possible !

Michel Rocard, Roger Leray et d’autres avaient su impulser un vent nouveau !

Malheureusement leurs successeurs n’ont pas eu la même bienveillance et la logique des bras cassés en faveur de la recherche d’intérêts à court terme a prévalu !

Mais le peuple Kanak ce n’est pas rien ! Il a des siècles de résistance dans ses racines ! C’est un peuple magnifique avec des valeurs ! L’entente est possible pour peu qu’on accepte de le respecter et de ne pas le tromper !

Aujourd’hui la France avec la Nouvelle Calédonie se disqualifie tous les jours dans le concert des Nations ! Elle est devenue symbole d’oppression !

Vouloir refuser l’inéluctable indépendance c’est poursuivre dans l’impasse !

L’indépendance ne signifie pas l’impossibilité pour les calédoniens non kanaks de rester sur le « caillou » ! Tout est négociable pour bâtir le destin commun !


PS : Vous avez du lire l’annonce dans la presse de la signature d’un nouvel accord qui permet d’espérer des relations pacifiques entre les différentes communautés calédoniennes..


Ce nouvel accord est fondé sur des concessions partagées ; pour l’essentiel deux mesures sont concernées :– d’une part les indépendantistes kanaks ont obtenu la création d’un nouvel état calédonien– d’autre part les loyalistes ont obtenu un élargissement du corps électoral.


Il faut se féliciter de la capacité des responsables politiques à avoir accepté des concessions ! Il faut espérer que les réformes envisagées vont pouvoir se réaliser !


Espérons aussi que les loges maçonniques calédoniennes vont prendre en cmpte le changement de paradigme et qu'elles vont contribuer à consolider la fraternité calédonienne.

Inscription pour recevoir nos publications

bottom of page