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Le Temps

Gérard Baudou-Platon



Prenons une tasse de thé et partageons ce moment ….


Je me souviens de ce poème des tribus dakota (Amérindien ). A un moment de ma vie où tous les temps m’étouffaient : temps personnel, temps familial, temps professionnel, … tous s’étaient donné rendez-vous pour me dire, chacun d’entre eux :


« Gérard, le temps que tu vis, c’est le mien ! Qu’importe les autres temps ! »

et moi de penser que je devais conjuguer ma vie à tous les temps pour combler leur désir et être en accord avec moi-même ... faire c’est s’engager.


Alors, le corps, l’esprit, l’âme me dirent : « tu peux essayer, Gérard, mais … tu sais nous avons des limites et nous te le ferons savoir ».

Et … en ce temps là, ils surent m’envoyer le message ...

Un chef de tribu, dont nous avons laminer, la culture au titre de notre suffisance me susurra à l’oreille leur précepte millénaire :

« Je ne vous souhaite pas n'importe quoi,

Je vous souhaite quelque chose de très rare,

Je vous souhaite du TEMPS pour rire et vous réjouir,

Je vous souhaite du TEMPS pour faire ce que vous voulez,

Et pour penser aussi aux autres,

Je vous souhaite du TEMPS pour ne plus courir,

Du TEMPS pour être heureux,

Je vous souhaite du TEMPS et de la confiance en vous-mêmes,

Je vous souhaite du TEMPS et des surprises,

Je vous souhaite du TEMPS ...

Et pas seulement pour regarder les heures passer,

Je vous souhaite du TEMPS pour toucher les étoiles,

Et du TEMPS pour grandir, pour mûrir,

Je vous souhaite du TEMPS pour espérer

Et pour aimer sans plus jamais reporter,

Je vous souhaite du TEMPS pour vous retrouver,

Pour comprendre que chaque jour est un cadeau,

Je vous souhaite du TEMPS aussi pour pardonner,

Je vous souhaite du TEMPS pour VIVRE »


Nous voilà au cœur du sujet. Quelle place joue le temps dans notre vie ?


Qu’en est-il de ce temps qui coule inexorablement ?


Ce temps qui file entre les doigts de tous les êtres vivants, de ce temps qui nous a construit, de ce temps qui nous fait devenir mais de ce temps qui nous fait mourrir.


De ce temps qui cré le monde quoiqu’il arrive car il a épousé la vie, sous toute ses formes. De ce temps qui nous rend éternel et qui inscrit nos action dans une a-temporalité car « nous sommes » quoiqu’il arrive.


Les cercles philosophiques en parlent, les cercles initiatiques méditent, l’être initié en fait sa substance.

Voyons cela de plus près … suivons un compagnon ...


La Déesse Neith s’exprime ainsi …

(Inscription au fronton du temple de Saïs)

« Je suis ce qui est, ce qui a été, ce qui sera,

Nul n’a jamais soulevé mon triple voile noir.

Le fruit que j’ai engendré est le « Soleil » »


En Égypte ancienne, il est dit que le compagnon de Neith est Oupouaout, l’ouvreur des chemins …

Avec Neith nous sommes dans la sphère des « Shemsou-Hor » et dans la mouvance des Grands Anciens …


L’apprenti, dans les Temples maçonniques siège sur une colonne dénommée septentrion. Il doit tendre l’oreille, ouvrir les yeux. Il cherche à comprendre par le cœur, par l’esprit et par la raison ce qui se vit là. Il contemple cet espace considéré comme « sacré ». Le chemin parcouru depuis son statut de profane vers un statut « d’initié ayant reçu la lumière » l’a conduit à se confronter à un ensemble de symboles particulièrement riches et complexes. Chacun d’entre-eux parle à son cœur et à son âme. Ils éveillent en lui des sentiments variés, logiques voire irrationnels ; une connaissance particulière, aussi, dont il cherchera à mesurer l’utilité pour sa progression personnelle mais aussi pour la progression de ses Frères et de ses Sœurs qui, comme lui, cheminent.


Il est à propos de parler, ici de « connaissance » car toute existence implique la conscience et ce qui en découle : la révélation de soi … le « Connais-toi, toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux »

… ainsi, la vérité exprimée par chaque chercheur, sera la vérité qu’il conçoit en son âme et conscience … Vérité qu’il apportera dans l’Athanor de son lieu de partage (la loge ou l’atelier dans certain cénacle) afin qu’elle se confronte aux miroirs de ses alter-égaux


L’Apprenti, après son parcours « Profanum », aura été attiré par un « Naos », par la « circulation de la lumière ». Le « Compagnonnage de l’illustre Platon » pourrait bien être un pertinent exemple. C’est un voyage, d’abord intérieur, s’il en est, au sein d’une Ancienne Égypte qui reste, aujourd’hui, encore, une Voie absolue pour nous occidentaux. Elle concerne l’accès au « savoir » et à la « connaissance » sans référence aucune à l’histoire de notre temps.


Quels autres éléments symboliques sont suggérés à l’Apprenti dans le Temple qu’il côtoie, maintenant ?


Une juste apposition de la lune et du soleil, une corde dont les formes inspirent et suggèrent 12 fenêtres dans la voûte céleste, chacune évoquant un symbole que tout profane associera à la représentation de l’infini, mais aussi, feront ré-émerger le souvenir d’un événement cosmique qui fut à l’origine de tout …


Voici, donc, deux éléments qui interpellent profondément l’apprenti. Sans doute a-t-il raison car voilà deux symboles qui lui parlent en profondeur et qui désignent, enfin, quelque chose de « vivant » … en un mot le « mouvement » …


L’un apporte la lumière et réchauffe la Terre et son absence détermine la nuit … l’autre rarement visible le jour trône la nuit, soulignant, alors, des phases que le psychisme humain identifie à diverses situations réglant sa vie de façon quasi intime …


L’un rythmant « jour-nuit » et ensoleillement de toute la nature selon une judicieuse dilution orchestrée par les saisons. L’autre présidant à la germination. Oui, le couple « Soleil – Lune » nous parle de vie et de cycles … de cycles de vie … et d’alternances.


L’Apprenti sent que la nature est « palpitante », qu’elle pulse, qu’elle construit inéluctablement, qu’elle conduit une création suivant un ordonnancement, manifestement, sans faille …

Voici qu’apparaît ce qui se succède, ce qui est simultané, ce qui est occurrent, ce qui disparaît puis revient.


Voici, alors, des séquencements d’événements de toutes natures d’où émerge l’idée d’une horloge : le calendrier et leurs phénomènes récurrents ; Les Marées ; le pouls humain ; le souffle dont on dit qu’il peut être cardiaque ou mental ; le rythme social ; économique ; politique … tout semble alternance …

Tout est mouvement et transformation !!!

Quelle en est la cause ?

Ou Quelles en sont les causes ? …

… Le Temps ? ...

Nécessaire ou inutile …. Présent ou Absent … Réel ou conceptions opportunes ?

Le mouvement … Un concept claviculaire pour comprendre la Vie. Il conduit à cette notion partageable par tous les chercheurs du Monde entier qu’ils soient scientifiques ou ésotéristes convaincus. Car, en effet, lorsque l’on évoque un mouvement il est difficile de ne pas le relier à un rapport « Espace / temps ».


Et voici : « le mouvement uniforme ».


Puis, un nouveau rapport entre le précédent rapport et, de nouveau le temps, né un autre concept que nous désignons comme : « l’accélération ou le mouvement uniformément varié » sous l’action de forces, de forces gravitationnelles (Puissances formatrices à l’œuvre dans tous les univers).

Ainsi, nous vient à l’esprit une nouvelle notion : « l’espace-Temps » : terme définissant les caractéristiques vivantes d’un lieu, d’une partie du monde manifesté qui nous entoure.


Qu’est-ce que le temps ?


Si d’aventure il est, assez, simple de définir « l’espace » (ce qui reste à démontrer) parler de la notion de « temps » est d’une grande complexité.


Pour l’heure l’apprenti sentira naturellement qu’il faille, à son stade, faire appel à l’intuition.

La logique humaine nous fait concevoir que la cause d’un phénomène est, forcément, antérieure au phénomène lui-même. Lorsqu’il se produit il est impossible de revenir en arrière. La flèche du temps a une origine et une seule direction !!! … peut-être ? … peut-être … du moins chez les Cartésiens .


Pourtant il y a le « temps objectif », le « temps subjectif ». Derrière le terme « Temps » émerge une complexité de notions toutes aussi vraies et toutes aussi essentielles … qu’est-ce que : la simultanéité, la succession, la durée, le changement, l’évolution, la répétition, la « synchronicité » chère à Jung … le devenir ?


Le temps crée, use, détruit, sans jamais reconstruire ce qu’il détruit. Il élimine mais il construit !!! Jamais la même chose : Enrichit-il ? Adapte-t-il ? Rend t-il adéquat ?


Le temps séquence les phénomènes (actions, réactions, rétroactions, évaluations, adaptations, …), la pensée, l’humanité.


Quel était le temps des civilisations disparues : le temps de l’Atlantide ; le temps de la Mésopotamie ; celui de l’Égypte Ancienne ; d’Alexandre le Grand. Qu’est le temps de la chrétienté ; celui de Saint Augustin, pas celui des Arabes ni celui des Chinois. Le temps du Moyen-Âge, n’est pas le temps du Siècle des Lumières, ni celui du 20ième siècle … celui des ténèbres mais aussi des révolutions industrielles, le temps du 21ième siècle qui n’est pas le temps de la construction des pyramides ni celui des cathédrales. Il est celui du temps raccourci, de la communication, de l’inter-connectivité ; celui des réseaux sociaux ; de l’événement médiatique immédiat ; des technologies mobiles ; celui de la prolifération mathématique et des espaces multidimensionnels, celui des mondes interconnectés …


Mais alors ce temps, que signifie-t-il ? Y a-t-il un temps absolu ? Un temps relatif ? Existe-t-il, seulement ? Ou est-il tout simplement multiple et associé juste à une configuration locale ?

Aristote nous explique cela : « Puisque le passé n’est plus, puisque l’avenir n’est pas encore. Puisque le présent n’existe déjà plus dès qu’il a commencé d’exister, comment pourrait-il être : un « être temps ». Bergson, lui fera la distinction entre temps objectif et temps subjectif et dira « le temps est celui qui est vécu et ressenti par chaque être humain » …


Descartes, Kant professent l’idée que « le temps n’existe que selon l’esprit de l’homme ». Une manière de saisir l’ensemble des événements reposant sur la conscience humaine … l’homme non conscient serait-il, alors, hors temps ?


Mais, revenons, à Galilée qui nous confirme que « le temps est une valeur quantifiable susceptible de mesurer le mouvement » examinant la chute des corps il comprend, alors, que la vitesse acquise est proportionnelle au temps de chute !!!!. Belle démonstration pour dire que le temps appliqué à lui-même nous projette dans un autre monde, celui des forces d’attraction ou de gravitation et sa conséquence première : l’accélération des masses, des objets vivants ou non.


Newton mais aussi Stephen Hawkins évoqueront la théorie du temps absolu « avec une bonne horloge le temps devient le même pour tous ».


Mais il existe un temps objectif : celui des objets célestes (-5000 Chine), celui des Clepsydres (les horloges à eau) (-2500 Mésopotamie), celui des sabliers (1300), celui de l’horloge de Huygens qui utilisa le pendule (1656) … puis celui du balancier à spirale (1675). L’invention du Chronomètre marine par John Harrison (1761) … les premiers chronographes au 10ième de seconde en 1821 … l’horloge Astronomique, horloge Atomique …


Le temps des cosmologistes qui détermineront l’origine de toutes existences : 13,7 Milliards d’années pour notre univers ; 4.5 Milliards d’année pour notre espace solaire ; et sur notre planète Terre, 3,5 millions d’années pour voir apparaître un bipède … Que sommes-nous devenus depuis ce temps et que faisons-nous de cette « nature » si harmonique et si prolifique ?


Avec Albert Einstein, le temps absolu n’existe pas. Il est relatif et se définit dans une notion connue sous le nom « d’Espace-Temps » (au moins trois dimensions + une pour simplifier). Il sera, alors, important de signaler le paradoxe des frères jumeaux de Paul Langevin. Pour ce dernier le temps n’est pas le même, lorsqu’il est évalué dans deux « espace-temps » en mouvement l’un par rapport à l’autre. Une horloge placée dans l’un et l’autre de ces deux espace-temps montrerait que l’une et l’autre se « désynchroniseraient », ce qui implique que la valeur du temps dans l’un et dans l’autre des espaces-temps n’est plus la même !!!! (Phénomène parfaitement vérifié pour les satellites dont l’horloge embarquée détermine les résultats du système GPS). Il est, dès lors, nécessaire de faire appel à des systèmes permettant la parfaite synchronisation avec notre planète Terre.


Enfin, toute la famille des physiciens quantiques, pour les désigner : Planck, Einstein pour une part, De Broglie, Bohr puis Pauli, Heisenberg, Jordan, Dirac … et enfin Schrödinger, Born … Tous ayant concouru à modéliser un monde subtil grâce à la description de « fables » permettant de décrire des réalités physiques expérimentées et évaluées selon des probabilités crédibles, et de dire que le vide interstellaire et atomique est en fait un « plein ». (Nos ésotéristes nous l’avaient suggéré, assurément). Un « plein » d’in-formation circulant à des vitesses qui sont de l’ordre de 20.000 fois la vitesse de la lumière. Cette assertion démontre l’interrelation entre tous les éléments de l’univers, l’intrication de toutes formes de réalité, le principe de non localité, la croyance en la présence de multi-univers mais aussi d’un méta-univers produisant : in-formation et processus de création ordonné … allant même à penser que la présence d’un champ A (Champs Akashique ?) pourrait être la référence de tout système d’où peut émerger vie et conscience. Quel lien entre cet Akasha et les sources de l’âme ? Quel lien entre ce que l’on vient d’écrire et notre capacité à changer le vieil homme que nous sommes ?

Cette photo est, pour moi, particulièrement symbolique du lien entre l’homme et le cosmos

Ainsi pour l’apprenti, lorsque le moment est venu, lorsqu’il se trouve sur les parvis d’un temple il accomplit le passage d’un monde profane vers un monde sacré. L’un semble mettre en œuvre de multiples façons d’évaluer les dimensions temporelles qui y sont attachées. Dans le temple, d’autres dimensions temporelles se font, dès lors jour. Elles ont trait aux dimensions profondes qui construisent toute vie, toute création, au travers d’un souffle qu’il faudra sans doute découvrir. Dans tous les cas, son corps, son esprit, du fait de l’incarnation qu’il expérimente, ici et maintenant, devront prendre en compte ces deux espaces : son temple intérieur et son temple extérieur pour, peut-être un jour, se rendre compte qu’il n’existe ni Temple Intérieur, ni Temple extérieur.


Le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm, Voie Orientale notamment, est un Rite dont la vocation est, dès le statut d’Apprenti, d’apprendre à intégrer de nombreux champs ou plans de réflexion : symbolique, philosophique sûrement mais aussi physique, mathématique, métaphysique, hermétique. Ainsi il souhaitera devenir compagnon car l’apprentissage des Arts Royaux lui sera d’un grand secours pour entrer en lui-même et intégrer tous les temps qui structurent sa propre vie.

Faire mourir le vieil homme qui est en nous pour se régénérer en homme réalisé c’est-à-dire devenir un être qui incarne en tout point l’harmonie universelle et ses forces primordiales


L’Apprenti, a appris que l’espace est rempli de l’énergie, de matière mais, aussi, de temps, d’occurrences, de simultanéités. Si la vie est mouvement alors l’espace a besoin de temps. Le « Temps » … est-il discontinu ?, est-il linéaire ?, est-il cyclique ? Est-il relatif ? Est-il uniforme ?…

Chacun se rappelle ses premiers cours de physique : lorsque la relation était faite entre Espace et Temps

• Le mouvement uniforme

• Le mouvement uniformément varié qui était la variation de vitesse divisée par le Temps et l’amenait à la notion d’accélération. S’il y a accélération alors l’on devait imaginer « quelle(s) force(s) » étai(en)t à l’œuvre pour que cela puisse se produire. Eh oui, rien ne se passe sans être assujetti à des « contraintes ».


Dès lors, le facteur « temps » est de la plus haute importance à la fois au niveau des différentes sciences dites objectives ; au niveau des organisations ; au niveau de l’organisation de nos sociétés humaines. Il sera aisé de comprendre la nécessaire expertise dont il faudra faire preuve lorsque le temps des changements technologiques, des systèmies organisationnelles et même de l’évolution des savoirs ne sera plus en symbiose avec le temps individuel ou avec celui, intérieur, du monde vivant et sa particularité humaine.


Que nous disent les anciens ?


Qu’il existe des enseignements issus des Égyptiens datant du 1ier siècle, connus sous le nom de « Corpus Herméticum ». Il exprime le fondement d’un système de croyances qui voyait une connexion entre le cycle des étoiles, celui des hommes et des choses terrestres : « Dieu organisa le Zodiaque en accord avec le cycle de la nature …. Et conçut une machine secrète (le Système Stellaire) associée au destin infaillible et inévitable auquel tout, dans la vie des hommes, de leur naissance à leur destruction finale, sera nécessairement soumis … et tout autre chose, sur Terre, dépendra également du fonctionnement de cette machine »


L’égyptologue Richard Wilkinson explique que jusqu’à des temps forts reculés, trois grands thèmes : la structure cosmique originelle ; la fonction cosmique dans le présent ; et la régénération cosmique, pouvaient être considérés comme récurrents dans le symbolisme des Temples Égyptiens.

Rundle Clark précise que tous les rituels et les fêtes pharaoniques de l’Ancienne Égypte étaient « la répétition d’un évènement ayant eu lieu au commencement des Temps » …..

« Les principes fondamentaux de la vie, de la nature et la société avaient été déterminés par des Dieux depuis longtemps, avant l’établissement de la Royauté … cette période, appelée Zep-Tepi « les premiers Temps » dura du moment où « le grand Dieu » fit son premier mouvement dans les eaux primitives jusqu’à l’intronisation d’Horus et la Rédemption d’Osiris … tous les mythes authentiques relatent des évènements de cette époque » … (« Jubilée Heb-Sed » ; le « Zep-Tepi Heb-Sed » ou le « Hed-Sed des premiers temps » ; « Zep-Tepi Wahen Hed-Sed » ou la répétition du Hed-Sed des premiers temps)

Ces fêtes « Hed-Sed » consacraient « Pharaon » apte à faire la corrélation entre Ciel et Terre afin d’assurer Fertilité, Santé et Richesse.

Ces fêtes étaient en relation avec ce que l’on appelle le « Cycle Sothiaque ». Pharaon suivait, alors, le trajet du Dieu Soleil Rê-Horakhty (Horus de l’Horizon)

Le cycle Sothiaque correspond au temps qu’il faut pour que le temps présent revienne à l’identique lorsque l’on compte la longueur d’une année en 365 jours … alors que manifestement la révolution solaire telle qu’elle est calculée est de 365 jour 2422. Nous pouvons déjà souligner que chaque année en Ancienne Égyptienne et notre calendrier en 365 jours par an nous éloignent du temps - vrai cosmique - d’environ 0.2422 jours.

Pour simplifier les calculs et les mises en synchronisation entre les deux temps les « hommes de l’Art » posèrent que le Soleil fait, environ, une révolution en 365 jours ¼ (soit 0,25 jour en plus au lieu de 0.2422) … Ainsi faudra-t-il 365/0,25 soit 1460 ans pour « resynchroniser » les deux calendriers … année Égyptienne - Année Civile et année Sothiaque.

Le Cycle Sothiaque concerne le lever héliaque de Sirius à l’Horizon

Si cette « resynchronisation » fut constatée en l’an 139 de notre ère (soit Après Jésus Christ), alors, le Zep-Tepi (les premier temps) devrait avoir eu lieu en (139 -1460) soit 1321 Av JC …. Ou 2781 av JC …. Ou 4241 av JC … 5701 av JC …. … … 11541 av JC.

Pourquoi une telle remontée dans le temps ?

Tout simplement nous pourrions écrire, selon l’histoire de nos frères de l’Ancienne Égypte, que la prise de conscience des peuples pré-christiques, de leur relation avec un « Divin céleste » aurait pris forme à la première apparition visible à l’œil nu d’une étoile particulière « Sirius » (Sothis).

En effet, Sirius fait, depuis les temps les plus reculés, l’objet d’une attention soulignée.

Elle le fût pour de multiples-civilisations, notamment l’Atlantide, les Dogons, …

Sirius est « l’étoile du Chien » appartenant à la constellation d’Orion. Les Astronomes considèrent que c’est l’étoile la plus brillante du ciel. Elle est, donc localisable, par sa surbrillance mais aussi par son scintillement.

Elle est considérée comme un « Soleil » derrière notre « Soleil ». Ce dernier a permis à la vie de s’installer sur notre planète, et « Sirius », elle, est celle qui adombre le monde cosmique du souffle spirituel dans tout corps animé. D’où son importance dans les « sciences » Astrologiques, Mythologiques, Hermé-tiques et Occultistes …

Raison pour laquelle Sirius-Sothis est le fondement de toute la mythologie de l’Ancienne Égypte et le point de repère principal de leur calendrier (le lever héliaque de Sirius et le Cycle Sothiaque).

Ainsi une fois tous les 1460 des « super-Jubilés étaient célébrés pour fêter « le retour du Phénix »

Évidemment … Tout est Symbole …

« Les premiers temps » seraient, alors bien, cet âge d’Or où pour la première fois l’homme aurait vu Sirius pointer à l’Horizon. Dans le livre « le Code Secret des Pyramides » (Bauval), un chercheur égyptologue, utilisa le calculateur Starrynight qui exécutait un logiciel astronomique ultra performant dans la reconstruction du ciel cosmique en fonction d’une date donnée et proposa que cet évènement aurait eu lieu en 11.541 avant JC.

A ce moment Sirius émergeait au Sud de l’Égypte …. Un observateur tourné vers l’Est aurait vu, simultanément, le lever d’une autre légendaire constellation. L’astronome Nancy Hathaway décrit ce moment avec lyrisme « la constellation du Lion ressemble à un animal dont elle porte le nom … un triangle d’étoiles trace le contour de la patte arrière …. L’avant de la constellation comme un point d’interrogation géant retourné, profile la tête, la crinière et les pattes avant … au pied du point d’interrogation brillait « Régulus », le cœur du lion » »

Sur le plateau de Guizeh il existe un Lion tourné vers l’Est que l’on nomme le Grand Sphinx. Entre ses pattes se tient une grosse pierre couverte d’inscriptions dont celle-ci « Ceci est le lieu Splendide du Premier Temps » …. Selon Étienne Guillé le message ésotérique du Sphinx était : Savoir, Vouloir, Oser, se taire.

En 11541 ans avant JC. La voie lactée se trouvait, alors, dans l’axe du Nil. « Ainsi les eaux d’en haut (la voie Lactée) fécondait (à son tour) les eaux d’en bas (le Nil) » …. En ce temps-là, Sirius, le Phenix-Bennu s’étaient posés et avaient mis en marche le « Temps ».

Les Égyptiens de 2781 avant J.C. (date du Retour de Sirius et, donc, de la réapparition du Phénix) fut le départ de la construction du complexe pyramidal de Guizeh et de l’implantation des Temples . Cette disposition représentait dans son intégralité la cosmologie, le renouveau cosmique et l’autorité cosmique qui affectaient les Égyptiens. Les prêtres d’Héliopolis mirent, alors, en œuvre l’aménagement de la région de Memphis et d’Héliopolis. Concernant cette question, d’autres théories tendent à démontrer que les Pyramides et certaines constructions colossales furent construites bien avant entre 10.000 et 12.000 avant notre ère.

Une autre forme de Temps peut être définie par la raison : c’est le « grand cycle Solaire ». Comme le cycle Sothiaque, il est déterminé par le fait, nous l’avons dit, qu’une révolution solaire se décrit en 365 jours et 0,2422 ou pour simplifier 0,243 jours … ainsi basé, le dit Cycle se régénère tous les 365/0,243 soit 1506 ans. … ce cycle se nomme « le Grand Cycle Solaire »

Enfin le « symbole solaire » des Temples maçonniques (Luminaire de tous les mondes vivants) invite leurs membres à être, toujours, en relation avec notre planète « Gaia » (notre Terre-mère) et à prendre en compte une autre notion : la « précession des équinoxes » qui fût bien comprise par les Égyptiens.

En témoigne la construction des temples de Satis bâtis en Éléphantine, les temples d’Horus construits sur la colline de Thot, les Temples d’Isis à Dendérath.

Ce cycle de 25.960 ans … sera nommé « la grande Année ».

Ne rentrons pas plus dans les détails. Tout chercheur sérieux devra approfondir ces connaissances, son devoir sera, alors, de « trier le bon grain de l’Ivraie » et de « discriminer » : Vrai / Faux / Pourquoi pas.

En attendant précisons un peu :

S’agissant de la « Grande Année » tentons une explication. A l’équinoxe de printemps, autour du 21 Mars de chaque année, la « route du soleil » (écliptique) coupe exactement l’équateur terrestre en un point qui est nommé par les astronomes le « Point Vernal ». A ce moment précis la longueur du Jour est strictement égale à la longueur de la Nuit (12 heures de jour et 12 heures de Nuit soit une journée de 24h00 en parfait équilibre). Lorsque le calendrier servant à régler notre vie est basé sur 365 jours par an, alors que nous venons de démontrer que cela n’est pas le cas, nous devons constater que dans le ciel ce point vernal effectue un recul de 1° tous les 72 ans dans le Zodiacal Céleste . Notre Ciel (formé de 360°) est habité par 12 signes du Zodiaque faisant partie d’un « Bestiaire », du « Bélier » au « Poisson ». Chaque signe occupe, donc, une fenêtre de 30°.

Un calcul simple nous montre qu’il faudra 72 ans * 30 soit 2160 ans pour reculer d’un signe. Voyons ce que cela donne concrètement :

Selon les données astronomiques, « l’Ère du poisson » aurait débuté en -130 av J.C. Sa fin est donc prévue pour 2030. A cette date commencerait « l’ère du verseau » !!!

Coïncidence ou pas ? Remarquons que l’Ère du Poisson, nommée « ère de César » a vu l’épopée Christique se développer, sous le symbole même du Poisson : l’évangéliste Luc en sera témoin et sera le porteur de ce même symbole …

L’Ichthus (le poisson) était devenu un symbole majeur du Christianisme Primitif. Les premiers chrétiens l’utilisaient comme code secret de reconnaissance.

D’autres moyens étaient disponibles, aussi. Citons le « carré magique » et le mystérieux « palindrome » : Sator, Arepo, Tenet, Opera, Rotas. Mais l’Ichthus pouvait se reconnaître partout, même dans les lieux les plus improbables.

Or donc, pour parcourir l’écliptique dans sa totalité, c’est à dire les douze constellations, le temps mis serait de 2160 * 12 soit 25.920 ans.

Ainsi l’histoire humaine pourrait bien être liée à ses grands cycles cosmiques. En tous les cas, il peut-être utile de le vérifier pour tenter d’approcher le vrai narratif du sens de la vie humaine … le point de vue a son importance, car tout est relatif. Toute vérité, ici, ne l’est pas, nécessairement, là-bas. Nous devons apprendre à nous métamorphoser à tout moment si nous voulons, par nos voyages, connaître l’essence des choses et du vivant.

Profitons d’en être à ce point pour compléter une définition naturelle du découpage temporel de notre espace Terre.

De façon classique, que cela soit dans l’hémisphère Sud comme dans l’hémisphère Nord, au niveau du +/- 45° parallèle lorsque le Soleil passe au point Vernal, il déterminera un point « Zéro » pour nos saisons.

Entre le 19 et le 21 Mars ce sera, pour l’hémisphère Nord le « Printemps » (en 2016 le 20 Mars à très exactement 5H30’11’’) … puis l’Été … Puis l’Automne … enfin l’Hiver et, assurément, l’inverse pour l‘hémisphère Sud. Il n’y a pas lieu de préciser plus, mais, il nous sera facile de comprendre que les énergies et la lumière associées à ces saisons orchestreront la magnificence de la création sur notre Planète Terre.

De même, rappelons qu’un autre effet (et non des moindres) sera mis en œuvre par un autre Symbole : « La Lune » avec son cycle de 28 jours en moyenne … au moment de l’équinoxe de printemps 2016, … la pleine lune était le 23 Mars.

Sur le plan astronomique :

• La nouvelle lune apparut le 09 Mars

• Le premier quartier, le 15 Mars

• La pleine Lune, le 23 Mars

• Le dernier quartier, le 31 Mars

• La nouvelle lune le, 7 Avril

Là, encore, sans plus de précision, toutes les conséquences, tant elles sont nombreuses sur notre environnement et même en médecine, impacteront significativement ce que nous sommes !!!

Voilà la magie des Cycles …

Revenons, quelques instants, à l’ancienne Égypte … Lors de l’écoulement d’une année le fait important sera la crue du Nil. De cet événement s’amorcera le début de la nouvelle année, moment de la fécondation du Nil par les eaux d’en haut et sa conséquence bienfaisante. La crue du Nil charriant les limons nécessaires pour la nourriture des hommes et des animaux.

La montée des eaux commençait fin juin (21 Juin) et elles étaient revenues dans leur lit fin Septembre.

En l’an 2781 av J.C. qui était un nouveau début du Cycle Sothiaque (soit une image des « premiers temps ») Sirius avait disparu 70 jours avant le 21 Juin, jour du Solstice d’été. Elle réapparut, juste avant le lever du Soleil. Les astronomes égyptiens n’ont pas pu s’empêcher de remarquer une triple coïncidence :

o le lever héliaque de Sirius dans la constellation du Lion,

o le Solstice d’été,

o le début de la saison de la crue du Nil ….

Les Égyptiens voyaient dans les mystérieux 70 jours qui précédaient la renaissance du Nil une période de transformation magique du « Douat souterrain » menant de la mort à la renaissance ….

Ainsi s’établissait la première saison :

o « Akhet » (Inondation) … Comprenant 4 mois (Thot, Phaopi, Athyr, Choiak) …

o Puis, la saison « Peret » (émergence) comprenant 4 mois aussi (Tybi, Méchir, Phamenoth, Pharmaouti) ….

o Enfin la saison « Shemou » de 4 mois également (Pachons, Payni, Epiphi, Mesori)

Suivaient, ce qu’il est convenu d’appeler : les jours épagomènes

Le jour d’Osiris - le jour d’Horus, - celui de Seth, - celui d’Isis - Celui de Nephtys.

Tout prenait un sens … très subtil, il est vrai.

La crue du Nil. Le jour suivant ce sera le premier jour du mois de Thot … en ce temps-là cela devait être le 19 juillet.

La notion de temps en référence avec des phénomènes naturels sera présente partout, dans toutes les civilisations, dans toutes les religions, dans toutes les sensibilités initiatiques, mais aussi dans tous les calendriers profanes !!!

Certains Ordres, notamment l’Ordre Initiatique Ancien et Primitif de Memphis Misraïm, ont retenus, comme calendrier, le décodage scientifique du symbole :

o Début de la crue du Nil le 19 juillet ….

o Adombrement de Terres de Memphis après la gestation du Nil 29 Aout (19 juillet + 40 jours) ….

o Retrait des eaux le 30 Septembre …

Dans ce cas : Les jours épagomènes s’établissent comme suit :

- 24 Août :: Osiris - 25 Août :: Horus, - 26 Août :: Seth, - 27 Août Isis, - 28 Août Nephthys, … puis Le 29 Aout la Maturation/Accouchement du Nil … le 29 Août, ce sera le premier jour du mois de Thot …

Les deux Calendriers sont, dès lors, éminemment intéressants sur le plan symbolique … :

- le premier fait partir la nouvelle année au jour présumé de la montée du Nil. Ainsi la nouvelle année commence immédiatement (le 19 juillet) par la gestation d’un processus nouveau, d’abord intérieur puis extériorisé ….

- Alors que le second exprime symboliquement que la nouvelle année commence lors de l’accouchement du Nil des limons nécessaires à la production de la vie. En effet la disparition de Sirius, pendant 70 jours, préfigurerait la construction de la première trame présidant à la constitution de l’acte d’amour nécessaire à la production de toute action dans le visible : ce qui deviendra visible ce sera le début de la crue du Nil ; Le Nil accouchera, alors, de toutes les potentialités nécessaires à la production des richesses ; et … 40 jours plus tard ce sera l’accouchement ; le 29 Août des terres fécondées par les substances célestes et du Nil Terrestre. Cette date, alors enclenche un nouveau cycle annuel …

Les Anciens égyptiens ne semblaient pas vouloir établir une chronologie de référence et laissaient de côté la chasse au temps qui nous préoccupe tant, aujourd’hui.

Seuls les cycles les intéressaient puisqu’ils rythmaient leurs vies et leur richesse. L’alpha et l’Oméga du temps leur étaient indifférents. Tout était au temps de l’an 000.000.000 de la Véritable Lumière … c’est-à-dire un temps de l’indéfinissable « origine du temps »

D’autres sensibilités se référant aux racines de l’Ancienne Égypte, utiliseront d’autres dates. Le choix des « origines » est dès lors significatif sur le plan initiatique, philosophique, politique ou sociologique. Le temps ne « compte » pas seulement, pour être un système de repères permettant de définir des « durées », il situe un peuple dans sa référence historique. Cela en dit long sur la nature et les « référentiels » des groupements humains.

Pour exemple dans les Rites Maçonniques dits Égyptiens certains choix se sont portés sur :

- L’accès au trône de Ramsès II : -1292 av JC

- Réunification de l’Égypte par Menés : - 3150 av JC

- Mise en place de l’année Héliaque : -2800 av JC

- Construction de la Première Pyramide : -2628 av JC Djoser

- En partant du « Zep Tepi » : -11541 av JC

Ainsi dans la recherche d’une définition « du temps » nous avons pu appréhender le fait que rythme cosmique, rythme terrestre et rythme du vivant pourraient bien être liés de façon intime. La Médecine Traditionnelle Chinoise en est un exemple. C’est une médecine basée sur la maîtrise des énergies, sur l’état de la matière … et sur le Chi garantissant les bons équilibres et les transformations nécessaires à l’entretien de cette vie si fragile dont la durée dépend de notre capacité individuelle à « s’adapter ». Elle nous enseignera que l’année terrestre verra l’opportunité, pour la biologie humaine, d’un cycle très précis qui conditionnera notre état de santé.

En voici, pour l’exemple, le découpage :

o Le printemps : du 07/02 au 05/05 … 46 jours avant et 47 jours après notre équinoxe du 21/03 … en ce temps-là ce sera le règne de l’« Air » (le Vent)

o L’été : du 06/05 au 06/08 … 50 jours avant et 47 jours après notre Solstice d’été (environ 21 juin) … en ce temps-là ce sera le règne du « Feu » (la Chaleur)

o L’Automne : du 07/08 au 06/11 … 47 jours avant et 46 jours après notre équinoxe du 21/09 … en ce temps-là ce sera le règne de l’« Eau » (l’Humidité)

o L’Hiver : du 07/11 au 06/02 … 47 jours avant et 42 jours après notre solstice d’été (environ 21 Décembre)… en ce temps-là ce sera le règne de la « Terre » (la sècheresse)

En « MTC, Médecine Traditionnelle Chinoise » santé, sources de maladie et traitements seront évalués en référence à ces différents cycles.

Maintenant, tenter de placer la création dans une histoire cosmique nous amènera, encore pour l’exemple, à méditer sur le déroulement de l’œuvre cosmique selon les années divines (hindou). Un jour de Brahma (le Kalpa) comprend 14 manvantaras. Un manvantara (nous serions dans la 7ième) est composé de 64.800 ans.

Ces 64800 ans ordonnées selon la série mythique 4,3,2,1 et dont la somme vaut 10. De ce fait :

o 4/10 de 64.800 = 25.920 ans c’est le Krita – Yuga ou « Sattwas » … l’âge D’or

o 3/10 de 64.800 = 19.440 ans c’est le Treta –Yuga ou « Rajas » … l’âge d’Argent

o 2/10 de 64.800 = 12.960 ans c’est le dwapara-Yuga ou « Tamas » … l’âge d’Airain. Notons que 12.960 ans correspondent à une Grande Année chez les Grecs et les Perses

o 1/10 de 64.800 = 6480 ans c’est Kali-Yuga ou « Tamas » …. L’âge de Fer

Il sera aisé de constater qu’un manvantara contient 5 Grandes années Grecques et Perses (12.960 * 5 = 64.800) … et dans ce cas, si la fin du cycle est en 2030, alors :

- La première grande année : de -62.770 à -49.810 Celle de l’hyperboréenne et primordiale. C’est la disparition du peuple primordial (Continents : Hyperboréen, polaire, Tula) celle peut-être représentée par « la lignée biblique de Caïn » (élément Quinte-essence) …. Selon Guénon : le déluge Biblique - 49.818 … ,

- La deuxième grande année : de -49.810 à -36.850 … (Continents : Asie, Océanie, Lémurie, Mu) (élément AIR),

- La troisième grande année : de -36.850 à -23.890 … (Continents : Afrique, Océanie, Gondwana) … (élément FEU) … destruction de la Lémurie,

- La quatrième grande année : de -23.850 à -10.890 … (Continent : Amérique, Atlantide) … disparition du continent « Gondwana » … (éléments TERRE) et à l’Atlantide,

- La cinquième grande année : de -10.890 à 2070 … (Continent : Europe) … Disparition de la mythique Atlantide …. Naissance de notre monde … vie … et extinction (élément EAU).

Du point de vue chronologique, il y une concordance quasi parfaite avec les récits de « Platon » figurant dans le « Timée et de Critias » …

La fin de l’ère du Kali-Yuga ou âge de fer, prévu en 2030 accuse une différence de 40 ans avec ce qui est écrit supra. Elle était désigné par les anciens, comme un temps chaotique et de grandes catastrophes …

Qu’en pensons-nous ?

Voilà sans doute une belle démonstration de synchronisation des évènements sur notre planète. D’autres synchronisations sont proposées par l’histoire, plus conforme à des textes écrits par de grands initiés …

• Celle de Swami Vishnu Tirtha qui nous propose une Grande Année Cosmique « Maha-Yuga de 4.320.000 ans terrestre (AT : Année Terrestre) … décomposées en 4 parties : Satya-Yuga (1728.000 AT), Treta-Yuga (1.296.000 AT), Dvapara-Yuga (864.000 AT) et Kali-Yuga (432.000 AT). La Grande Année cosmique serait, elle de 12.000 années Divines. 2000 Maha-Yuga constitueraient 1 jour et une nuit de Brahma … Cette façon d’aborder le temps évoque « Manu » et le « Mahabharata » souvent désigné dans la civilisation « Khmère »

• Selon Shri Yukteshvar ce découpage ne serait pas exact, il proposera une synchronisation plus parfaite avec les cycles Astrologiques. Nous verrons tout cela lorsque l’Apprenti aura pris son bâton de pèlerin en devenant compagnon

• Approchons une civilisation plus proche de nous. Le peuple Celte produira une magnifique cohérence spatio-temporelle à partir des 3 Raies cosmiques plongeant le monde Celtes dans un cycle en huit phases … « Que la lumière d’OIV éclaire l’univers »

Tout d’abord « Samain » le 01 Novembre : « Cette heure n’est pas une période de l’année car il n’y plus d’année. La vieille année celtique s’achève, la nouvelle année commence. A Samain le Temps n’existe plus »

Ensuite « Alban Arthan » le 21 Décembre qui correspond au Solstice d’Hiver … « Par les Noms Sacrés de Lugh et de Koridwenn, Emanations Supérieures de l'Incréé, en vertu des liens existant entre vos Intelligences et le Tribann, nous nous inclinons respectueusement devant vous. Nous sommes au Solstice d’Hiver de l'Année des Humains. Nous sommes rassemblés Ici et Maintenant… afin de célébrer la Renaissance des Forces vives de la Terre - qui vient à nouveau de s'éveiller sous le Feu du Jeune Soleil. »

Puis, « Imbolc » le premier février … « Il est vrai que depuis la Nuit-Heureuse de la Fête du Gui qui marque le Solstice d’Hiver, tandis que les semences pointent leurs germes dans le sein de la tiède glèbe ; que la sève reprend avec lenteur son ascension dans le tronc des arbres et les tiges des plantes… le Jour, grignotant la Nuit, a préparé la solennité de IMBOLC que nous célébrons ce soir. Et de cette Nuit-Heureuse jusqu’à celle triomphale de Lughnasad, le Char de Belen conduit par Berc’Hed va illuminer de plus en plus durablement le Ciel et la Terre… »

Suit, « AlBan Eiler » le 21 Mars soit vers l’équinoxe de printemps … « L’œuf d’Or est Equilibre entre les Forces Solaires et les Forces Lunaires ; équilibre entre la Vie et la Mort par le Souffle de Vie du dragon, le Grand Serpent-Vert. Cette Harmonie jaillit de GWENVED en cette saison des Semailles … »

Suit, encore, « Beltaine » le premier Mai : « Nous venons d’assister à la Danse de l’Arbre de Mai effectuée sur la Musique des Druides : le «Jabadao». Danse et Musique sacrées qui nous mettent en relation avec le Cosmos, et se faisaient à l’origine dans une clairière dès minuit passée, face au ciel étoilé. Les Anciens d’Hyperborée rendaient ainsi grâce aux Etoiles qui tournoyaient autour de l’Axe du Monde Celtique : la POLAIRE, faisant partie des deux OURSES, la Petite et la Grande. C’est pourquoi également le Roi Mythique s’appelait ARTUS (l’OURS). Ce puissant Symbolisme est toujours vivace de nos jours, et nous nous devons de le connaître au mieux.… »

Vient, « Alban Efin » le 21 Juin … près du Solstice d’été : « Nous sommes au Solstice d’Eté, Fête du Feu Nouveau, du Feu Purificateur. Nous sommes assemblés ici pour célébrer la Renaissance de la Nature, de notre Terre-Mère, en ce Jour le plus long, en cette Nuit la plus courte.… »

Puis « Lughnasad » le premier Août : « Voici venu le Temps de la première Moisson. Les fruits mûrs tombent, les blés dorés seront fauchés et battus, le foin sera étalé pour sécher. C'est le moment où Gwion Bach fut avalé sous forme de graine ; c'est le moment où il est entré dans le noir de la Matrice du Monde.… »

Enfin, « Alban Elfed » le 21 Septembre ou près de l’Equinoxe d’Automne : « Enfants de la Terre, les Portes de la Nuit sont ouvertes. Effectuons nos provisions de nourriture pour nos survies ; effectuons nos provisions d'énergie pour nos esprits ; effectuons nos provisions d'amour pour nos cœurs. Attendons dans la Paix, le Printemps… »

• Tout près de nous : l’incontournable « calendrier révolutionnaire » cher à la révolution française …

Il fût imposé par la Convention, le 5 Octobre 1793. Ce calendrier débute le 22 Septembre 1792. Il est structuré de la façon suivante. 12 Mois de 30 Jours (soit 360 jours) et 5 Jours particuliers, « les sans-culottides » correspondant à des valeurs Républicaines foncières : « Vertu », « Génie », « Travail », « Opinions », « Récompenses ». Enfin une journée supplémentaire tous les 4 ans : la « fête de la révolution ». Ainsi le Printemps sera composé du mois de Germinal (Germinations), de Floréal (Fleurs), Prairial (Prairies) ; l’Été du mois de Messidor (Moissons), Thermidor (Chaleur), Fructidor (Fruits) ; l’Automne avec les mois de Vendémiaire (Vendanges), Brumaire (Brouillards), Frimaire (Frimas) ; et enfin l’Hiver et ses mois de Nivôse (Neiges), Pluviôse (Pluies), Ventôse (Vent, Rose des Vents).

• Voici un Mandala particulier, celui de quelques cycles humains que nous suggère notre réalité …

Cycles, Rythmes, Influences

En haut le monde cosmique et ses influences planétaires. Au centre des pulsations cardiaques : mystère des mystères où la matière s’anime et déclenche rythme et souffle ; en dessus des biorythmes qui symbolisent un rythme interne qui semble contrôler les divers processus de toute biologie.

- Un bon conseil est souvent donné, celui de la cohérence cardiaque. Elle consiste à corréler rythme cardiaque et souffle en appliquant la méthode dite des 365 … Trois fois par jour faire six inspire-expire par minute, et ceci, pendant cinq minutes. Le bon rythme cardiaque serait de 60 battements à la minute. Ainsi, six inspire-expire doivent être fait dans le même temps. Un inspire-expire doit donc durer 10 secondes. Cette remarque nous permettrait d’aborder le sujet, encore, plus important du rythme circadien de l’homme qui nécessairement ne peut s’affranchir des autres rythmes de la nature. Nous n’avons pas le temps d’en écrire plus mais rien n’empêche, pour le lecteur de ces pages, de mener l’enquête.

- Les Biorythmes. Les trois principaux sont : le rythme physique de 23 jours, le rythme émotionnel de 28 jours (proche du cycle lunaire) et le rythme intellectuel de 33 jours ... D’autres ont été découvert : intuition,spirituel, créativité, esthétique …

Est-ce parfaitement scientifique ? Rien n’est moins sûr … bien qu’il y est quelque fond de vérité.

Selon les Grecs la vie de l’homme serait liée au nombre 7 et chaque « septénaire » fait l’objet d’un bilan « de pertes et d’acquisitions ». citons « Solon » :

« Sept. L’enfant perd ses dents et d’autres les remplacent, et son esprit s’accroît.

Sept, encore se passent et son corps florissant se prépare à l’amour.

Trois fois Sept, sa vigueur va grandissant, toujours, et sur sa fraîche joue un blond duvet se lève,

Sept, encore, il est mûr pour les travaux du glaive. Son esprit et son corps sont tous deux accomplis.

Cinq fois Sept, il est temps que vers de justes lits, il tourne sa pensée et choisisse une femme.

Six fois Sept : il a su, enrichissant son âme, vivre, penser, combattre, obtenir, s’efforcer, et s’il le fallait, sans deuil il pourrait renoncer aux biens trop éloignés, au but peu accessible, content, dorénavant, de jouir du possible.

Sept fois Sept et huit fois Sept : il se connaît lui-même,

Neuf fois sept : tout en lui a gardé sa fierté, mais sa voix au Conseil est désormais moins sûre. Il sent diminuer sa vieille autorité …

Dix fois Sept : de la vie il a pris sa mesure. Il va pouvoir dormir avec sérénité »

Bien sûr nous laisserons Solon à sa limite de 70 ans. L’auteur de cette planche l’ayant déjà bien franchi commencer à vivre le monde des « 8 ».

Pamela Levin, décrit, elle, les « cycles de l’identité » qui s’expriment par Six étapes de croissance et de développement jusque à l’âge de 19 ans :

o De la naissance à 6 mois : exister …

o de 5 à 18 mois : Faire …

o de 18 mois à 3 ans : Penser …

o de 3 à 6 ans : découvrir son identité …

o de 6 à 12 ans : acquérir des compétences, pouvoir de réussir, se structurer …

o de 13 à 19 ans environ : donner une unité à sa personnalité, se socialiser ….

« Ô temps !

suspends ton vol et vous, heures propices ! » (Lamartine).

Temps d’arrêt nécessaire à l’introspection, Temps d’arrêt propice à la synthèse, Temps d’arrêt pour retrouver l’unité de toute chose car : pour l’apprenti un nouveau monde est apparu, multiple, diverse, kaléidoscopique, multiforme et sans cesse en transformation sous l’injonction de multiples cycles de vie. Des mondes dans des mondes, les espace-temps encapsulés, interpénétrés, intriqués et lui abritant cette multitude ….

L’homme devra comprendre cela dans les moindres détails et même vivre cela car de cela est-il fait, de cela est-il tramé …

Il devra pénétrer ces lieux car c’est, sans doute là que se situe la réalité de son être …

Et pour compléter notre méditation sur le Temps

Le temps et le labyrinthe de René Lachaud …

« Il existait dans le Fayoun, au pied de la Pyramide d’Hawara, un gigantesque Temple funéraire à étages. Les voyageurs de l’antiquité disaient que celui qui pénétrait dans ce Temple ne pouvait en sortir que grâce à l’aide des Prêtres … d’où son qualificatif de labyrinthe. Aujourd’hui ce temple est devenu invisible « à l’épreuve du temps » qui passe inexorablement. Pourtant il est présent dans la mémoire. Il est donc vivant au-delà de toute matérialité. Il niche dans le cerveau aux mille circonvolutions labyrinthiques. Voyager en Égypte et en explorer les arcanes c’est accomplir une formidable exploration de la mémoire de l’humanité. Par conséquent l’histoire de notre propre mémoire. En progressant dans ce pays on a l’impression très nette de se déplacer dans un espace-temps qui échapperait à toutes les limitations et mieux cerner « l’éternité » » …

Le livre des morts Egyptiens :

« Je suis l’enfant d’hier qui marche sur le chemin de demain » ….

Mémoire vivace de « Kemet » … plongeant ses racines dans le terreau de notre devenir ….

Et de continuer : « Le royaume d’Égypte … échappe aux conditionnements humains … agit comme un révélateur de ce que nous sommes réellement …

Isis retrouve Osiris,

Thot devient Frère avec Seth

Horus affronte encore ses limitations..

Il existe en soi, un royaume blasonné par le Lys, le Papyrus, le vautour et le Cobra, le roseau et l’Abeille …

« Celui qui n’a pas expérimenté sait peu,

Celui qui a expérimenté a crû en sagesse,

Laisse le voyageur s’instruire encore » »

Alors, cher lecteur, comment te sent-tu ? Dans quel espace-temps es-tu en harmonie ?

Quelque soit ta place il te faudra tenir compte des réalités adoptées par chacun si tu veux voyager en paix et aimer l’humanité …

De ces multiples temps surgissent le futur … un futur que l’on ne peut vivre … qu’ensemble.

Gérard Baudou Platon

ANNEXE

La question « En quelle année sommes-nous vraiment ? »

Cela dépend du système de mesure du temps que nous utilisons. La référence en dit long sur le sens de notre choix …

2025 ans - Calendrier grégorien (notre calendrier civil actuel).

5139 ans - Calendrier Maya, basé sur le compte long.

4722 ans - Calendrier chinois, qui commence avec le règne de l’Empereur Jaune.

2778 ans - "Ab Urbe Condita" (depuis la fondation de Rome, en 753 av. J.-C.).

1446 ans - Calendrier islamique, débutant en 622 après l’Hégire.

1403 ans - Calendrier persan, basé sur l'équinoxe de printemps.

6775 ans - Calendrier assyrien, débutant avec une date mythique de création.

1474 ans - Calendrier arménien, commencé en 551 après J.-C.

5785 ans - Calendrier hébreu, basé sur la création biblique du monde (3761 av. J.-C.).

2569 ans- Calendrier bouddhiste, commençant en 543 av. J.-C. (parinirvana du Bouddha).

4358 ans - Calendrier coréen, débutant en 2333 av. J.-C. (fondation légendaire de Gojoseon).

12025 ans - Calendrier holocène, ajoutant 10 000 ans pour inclure toute l’ère humaine.

4 540 002 025 ans - Calendrier géologique, mesurant l'âge estimé de la Terre.

Chaque calendrier reflète une culture, une histoire ou une cosmologie différente.

En réalité, l’année "vraie" est une construction culturelle qui dépend du contexte dans lequel on se place.


 
 
 

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